• Tout va bien : les Bourses européennes remontent

     

    Grand vent d’ optimisme hier sur les marchés boursiers : « …l'indice phare de la place parisienne n'a eu de cesse d'accroître ses gains au fil de la séance pour finalement terminer sur un fort rebond de 5,46 % à 3.012,93 points. Soit sa plus forte progression en une séance depuis le 27 octobre dernier. »  « A Francfort, le Dax 30 a pris 4,60%, tandis qu'à Londres le FTSE 100 s'adjugeait 2,87%. Sur les marchés du sud du vieux continent, l'Ibex 35 madrilène a avancé de 4,59 % et le FTSE Mib milanais de 4,60%. » Latribune.fr ce mardi

    Le FMI prévoit de prêter 600 milliards d’ euros à 5% à l’ Italie.

     

    Il n’ y a plus de soucis à se faire ???? Pas sûr du tout !

     

    La spéculation financière se rue sur les valeurs boursières : on peut se demander pourquoi ? Alors que Standard and Poor’s prévoit dans dix jours de faire perdre le triple A de la France (ce qui, au vu du taux d’ emprunt de la France sur les marchés financiers, n’ était qu’ un secret de polichinelle). L’ agence FITCH en remet une couche en affirmant qu’ en cas de baisse de la note de la France, c’ est la capacité du Fonds  Européen de Stabilité Financière qui serait également affaibli : « Si la France venait à perdre son triple A, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) verrait alors sa capacité d'emprunt considérablement réduite. La "force de frappe" du FESF serait incapable de répondre aux attaques des marchés contre l'Italie et contre l'Espagne. » cf Latribune.fr cité ci-dessus.

    Les volumes financiers échangés à PARIS hier sont restreints : « . Les volumes d'échanges sont restés faibles. Ainsi, à peine plus de 3 milliards d'euros ont été échangés sur le CAC 40. » Latribune.fr cité ci-dessus.

    L’ OCDE nous prévoit une croissance de 0,3% pour 2012 après avoir annoncé précédemment 0,6% . Le Gouvernement français (François BAROIN sur France Info)  s’ entête à prévoir 1% de croissance (ce qui n’ empêche pas la récession économique)

    L’ Allemagne envisagerait un changement de cap pour la BCE : et ce, en vue du Sommet européen des 8 et 9 Décembre prochains. Mais à quel prix pour les peuples européens ? Une accélération de la rigueur budgétaire, autrement dit un nouveau plan d’ austérité bien camouflé !

     

    Mais toujours pas de volonté politique de contrôler les banques, de réglementer les marchés financiers : Nicolas SARKOZY avait affirmé lors de la dernière crise financière qu’ il était là pour maintenir le système financier en place. Qui va payer pour cela : les peuples européens !!!!!!!!!

    Gérard ESTIOT le 29 Novembre

     

    Je prends une semaine de vacances. A bientôt

     

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  • Les Etats européens pris à leur propre piège

    ……… ou la stratégie du contournement

     

    Les agences de notation menacent maintenant tous les pays de la zone euro. Elles ont compris que les gesticulations médiatiques des dirigeants européens , entre les sommets, mini-sommets, rencontres bi-latérales, montraient l’ incapacité de ces mêmes dirigeants à défendre l’ Union européenne contre les attaques spéculatives des milieux financiers sur l’ euro : « L’ aggravation ininterrompue de la crise de la dette publique et des banques de la zone euro menace la qualité de crédit de tous les pays européens. » Agence Moody’s.

     

    Or, dans le passé, ces mêmes dirigeants nous ont glorifié les merveilles du Traité de Lisbonne. Il faut rappeler que le Traité Constitutionnel européen, frère jumeau du Traité de Lisbonne avait été rejeté par les référendums des peuples français et hollandais.

    Quelques citations de rappel :

    Angela MERKEL, Chancelière allemande citée dans The Daily TELEGRAPH, 29 Juin 2007 : « La substance de la Constitution est maintenue. C’ est un fait. »

    José Luis ZAPATERO, Premier ministre espagnol, 27 Juin 2007 : « Nous n’ avons   pas abandonné un seul point de la Constitution. C’ est sans doute bien plus qu’ un traité. C’ est un projet de caractère fondateur, un traité pour une nouvelle Europe.»

    Bertie AHERN, Premier Ministre de la République d’ Irlande, 24 Juin 2007 : «  90% [de la Constitution] sont toujours là  ….. ces changements n’ ont apporté aucune modification spectaculaire à l’ accord de 2004. »

    Vaclav KLAUS, Président de la République tchèque, The Guardian, 13 Juin 2007 : « Seuls des changements cosmétiques ont été opérés et le document de base reste le même. »

    Anders Fogh RASMUSSEN, Premier Ministre du royaume du Danemark, Jyllands-Posten, 25 Juin 2007 : «  Ce qui est positif c’ est que …. des éléments symboliques aient été retirés et que ce qui a réellement de l’ importance – le cœur – soit resté»

    Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre du Royaume de Belgique, Agence Europe, 24 Juin 2007 : « Le nouveau traité reprend les éléments les plus importants du traité Constitutionnel. »

    Karel De GUCHT, ministre belge des Affaires étrangères : « Le but du Traité constitutionnel était d’ être plus lisible… Le but de ce traité est d’ être illisible… La Constitution voulait être claire alors que ce traité devait être obscur. C’ est un succès. »

    Site du Gouvernement de la République d’ Autriche, 25 juin 2007 : «  Le traité pour une Constitution a été conservé en substance. »

    Romano PRODI, Premier Ministre : «  En ce qui concerne nos conditions, j’ ai souligné « trois lignes rouges » portant sur le respect du texte de la Constitution : conserver un Président permanent de l’ Union, un seul responsable de la politique étrangère et un service diplomatique commun, préserver l’ extension du vote à la majorité, la personnalité juridique de l’ Union. Tous ces éléments ont bien été conservés. »

    Valéry Giscard d’ ESTAING, devant la commission des affaires institutionnelles du parlement européen, 17 Juillet 2007 : «  En termes de contenu, les propositions demeurent largement inchangées, elles sont juste présentées de façon différente. La raison de ceci est que le nouveau texte ne devait pas trop ressembler au traité constitutionnel. Les gouvernements européens se sont ainsi mis d’ accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu’ elle soit plus facile à avaler. »

    Giscard d’ Estaing n’ hésite pas à en remettre encore une nouvelle couche : « Dans le Traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l’ ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle – même, a été re-décorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lequel il faut fouiller pour trouver ce que l’ on cherche. » Le MONDE, 26 Octobre 2007.

     

    Et maintenant nos dirigeants européens se retrouvent coincés par les dispositions de ce Traité : la BCE doit rester indépendante, elle ne peut pas prêter de l’ argent directement aux Etats européens.

     

    D’ où la mise en place d’ une stratégie de contournement : pour éviter d’ être obligé de modifier ce Traité dfe LISBONNE, l’ Allemagne et la France font des petits arrangements :

    ·       soit modifier le Traité franco - allemand de 1963 («  Traité de l’ Elysée ») en incluant une harmonisation poussée en matière fiscale et sociale ( vers le bas bien sûr)

    ·        soit mettre sur pied un nouveau Pacte de Stabilité Financière encore plus contraignant que le précédent (renforcement des contraintes budgétaires) pour les Etats européens intéressés (façon Traité de PRÜM qui ne valait au départ pour les 6 Etats qui l’ avaient signé, puis qui avait été étendu ensuite à tous les Etats de l’ UE.

     

    Nous comprenons maintenant l’ empressement de tous ces dirigeants à vouloir imposer la fameuse règle d’ or (ne pas dépasser les 3% du PIB pour le déficit public) à leurs peuples.

     

    Ne nous laissons pas berner par ces dirigeants aux abois, car comme leurs confrères du G20, ils n’ ont aucunement attaqué les causes de la crise financière mondiale de 2007, ni voulu réglementer les banques mondiales et les marchés financiers.

     

    Gérard ESTIOT le 28 Novembre 2011.

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    Manifestation contre l' OMC, 2009, Genève


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  • Questionnement sur le respect du Droit

     

    Le Traité de LISBONNE instaure la supériorité du droit européen sur le droit national. Or ce droit européen est constitué par les traités européens (et leurs nombreuses annexes), par les Directives européennes et les Règlements européens.

     

    Par exemple a été adoptée en 2003, avec effet au 1° Janvier 2005, la directive européenne sur la Taxation de l’ Epargne. Cette Directive met en place un système d’ échange automatique d’ informations entre les différents services fiscaux européens dans le cas ou des ressortissants européens placent de l’ argent dans un Etat autre que le leur. Pour comprendre, un exemple : monsieur MARTIN place de l’ argent en Allemagne. Ce placement lui rapporte donc des intérêts. Or l’ Etat français ne peut taxer ces intérêts et est donc perdant au niveau de ses rentées budgétaires ; mais cette Directive, par le système d’ échange automatique d’ informations, permet au fisc allemand d’ informer le fisc français du montant des intérêts perçus. Cependant, cette Directive met en place aussi , pendant une période transitoire, un système de retenue à la source pour trois Etats européens Paradis Fiscaux : la Belgique, l’ Autriche et le Luxembourg. Si monsieur Martin place de l’ argent au Luxembourg, cet Etat reverse directement une partie des intérêts à la France mais sans donner ni l’ identité de monsieur Martin , ni le montant des intérêts produits. Clause qui donc est parfaitement inégalitaire entre les Etats européens, mais aussi dans l’ Espace Economique Européen car beaucoup de Paradis fiscaux se sont précipités dans cette brèche : la Suisse, les Principautés de Monaco et d’ Andorre, Saint Marin en Italie, les Antilles néerlandaises, les îles anglaises de Jersey, Guernesey, de Man etc… Cette période transitoire doit s’ achever en 2014 (article 11-1 de la Directive).

     

    Or, deux Etats européens, la Grande-Bretagne et l’ Allemagne, ont signé des accords bi-latéraux avec la Suisse pour faire perdurer le système de retenue à la source. Ils se sont assis volontairement sur le droit européen pour maintenir un système inégalitaire et pernicieux qui favorise et garantit l’ anonymat des placements financiers dans un Paradis Fiscal.

     

    Mais la France n’ est pas en reste : elle vient de transiger , concernant le PANAMA qui se lance dans de grands projets structurels qui intéressent la société française ALSTOM, sur une des clauses des accords bi-latéraux portant sur la transparence des Paradis Fiscaux : cette clause permet à un Etat d’ obtenir des informations d’ un Paradis Fiscal (appelé pudiquement « Etat et territoire non coopératif ») sur une personne physique ou une société qui a placé des sommes d’ argent dans ledit Paradis fiscal, à charge pour l’ Etat demandeur de pouvoir fournir le nom, la banque et un numéro de compte bancaire des personnes physiques ou morales concernées.

     

    Ces pratiques posent le problème de la légitimité du droit en tant que référence internationale.  Elles posent aussi le problème du contrôle par les citoyennes et des citoyens sur leurs Gouvernements, que ce soit par le biais des Institutions d’ un pays ou par le biais des associations citoyennes.

     

    Gérard ESTIOT le 27 Novembre 2001.

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  • Pourquoi un audit citoyen de la dette extérieure française

     

    La Dette publique de la France recouvre trois dettes : celle de l’ Etat, celle des Collectivités territoriales et celles des organismes de la Protection sociale. Donc un audit public permettra d’ éclairer les citoyens sur la composition de cette Dette. Il sera un indicateur de la redistribution réelle des richesses en France, de l’ inégalité des revenus et de l’ organisation de la fiscalité. Il sera public, donc il aboutira à l’ abrogation des deux articles du Code monétaire et financier (article L228-2) et du code du Commerce (articler L212-4) qui interdisent à l’ Etat de connaître les détenteurs privés de la dette française. Pour cela il faudra une mobilisation citoyenne  (organisations politiques, syndicales et associatives) qui portera l’ exigence de cet audit public.

    Le Droit international (celui de l’ ONU en particulier) permettra de déterminer la partie légitime de la partie illégitime de cette Dette, donc de pouvoir envisager ce qui doit retourner, dans la redistribution des richesses, à la satisfaction des intérêts publics de la Nation.

    Ce sera un exemple pour europanéiser cet audit citoyen pour tous les Etats européens accablés par leur Dette extérieure. Ces Etats européens , tout comme la France, se trouvent aux mains des créanciers privés qui agissent avec la complicité de la Troïka ( FMI + BCE + Commission européenne) .

    Contre la stratégie de destruction de la protection sociale et des services publics menés par les milieux financiers, se mettra en place une autre stratégie : celle du débat démocratique à l’ instar de celui qui a existé concernant le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, débat démocratique que les dirigeants européens (exemple : la déclaration du Président de l’ Union européenne, Herman Van Rompuy « L’ Italie a besoin de réformes, et non pas des élections ») comme ceux des organismes non démocratiques (à savoir le FMI et l’ OMC) redoutent au plus haut point.

    Les exemples dans l’ histoire prouvent la légitimité d’ un tel audit citoyen : le dernier en date est celui de l’ Equateur, qui, mené par la volonté du Président de Gauche Rafaël CORRERA, a diminué de 70% la dette publique qui étouffait ce pays.

     

    Gérard ESTIOT le 21  Novembre 2011.

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  • Les effets de la Crise grecque


    En 2010, le FMI et l’ UE ont prêté 110 milliards d’ euros àla Grèce, mais en contre partie ils ont exigé un plan d' austérité drastique : augmenter les impôts de 6,4 milliards d' euros, vendre pour 50 milliards de Services Publics et toute une série d' attaques de la Protection Sociale.Donc la Grèce doit rembourser 31 milliards d' euros en 2011, 12 millliards d' euros en 2012 et 80 milliards d' euros en 2014. La Grèce est étranglée par les taux usuraires pratiqués par les financiers privés. Sans compter le rôle pernicieux des agences de notation qui ajoutent continuellement de l' huile sur le feu.

    Comme tous les autres plans d’ austérité européens, celui – ci mène la Grèce à la récession économique. Elle est soumise au chantage du versement de tranches d’ aide financière par le FMI. La restructuration de la dette publique grecque, si elle est menée à son terme, va faire perdre 50% du montant des prêts engagés par les banques européennes en Grèce (soit 19,2 milliards d’ euros).

    Mais aucun contrôle n’ a été engagé sur les CDS( Credit default Swap = permutation de l’ impayé) ; ces CDS sont détenus par des créanciers privés (banques européennes, fonds spéculatifs etc.. ) qui ont joué contre la Grèce grâce à la complicité de la banque américaine GOLDMAN SACHS qui a édité des CDS « nus » c’est – à – dire non adossés à des obligations grecques. Ce marché des CDS représentait à l’ échelle mondiale en 2006, 20 trillons de $ = 20 000 milliards de $ (estimation de la Banque Internationale des Règlements,  BRI). Il est géré par l’ ISDA, association des 15 plus grandes banques mondiales et située à LONDRES (marché de gré à gré).


    Comparaison de quelques Dettes publique en Europe : Grèce = 300 milliards d’ euros / Italie = 1 900 milliards d’ euros / France = 1700 milliards d’ euros / Espagne = 700 milliards d’ euros.

     

    Les fausses solutions envisagées par l’ Union européenne :

    ·        la BCE rachète les obligations grecques à – 40% de leur valeur nominale

    ·       le Conseil des Ministres de l’ UE dispose d’ un droit de veto contre la politique économique de tout Etat européen qui « déraperait »

    ·       instituer un Conseil des Ministres des Finances de la zone euro ( Jean-Claude TRICHET)

    ·       le secteur privé financier serait intégralement remboursé de ses prêts = socialisation des pertes.

    Solutions proposées par ATTAC et le Front de Gauche :

    ·        transformer les banques privées en banques publiques

    ·        réforme fiscale profonde pour mieux répartir la richesse produite

    ·        audit citoyen sur les Dettes publiques européennes

    ·        réduire le temps de travail hebdomadaire.

    ·        Interdiction des produits spéculatifs : CDS, ventes à nu etc

    Gérard ESTIOT le 21 Novembre 2011.

     

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    Manifestation contre l' OMC, Genève, 2009


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