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    Et toujours l’évasion fiscale

    En chiffres : « Une évasion fiscale toujours plus insupportable, par Martine ORANGE, le  JEUDI 3 DÉCEMBRE 2020. Chaque année, les États perdent 427 milliards de  dollars. Ce montant est le coût annuel de l’évasion fiscale pratiquée par les multinationales et les grandes fortunes, selon les évaluations publiées dans le dernier rapport de Tax Justice Network. Sur ces 427 milliards perdus, 245 milliards sont liés au transfert de bénéfices dans des paradis fiscaux par les multinationales, toujours à la recherche des meilleurs schémas d’optimisation fiscale, détaille le rapport. Le reste (182 milliards de dollars), c’est l’addition des pratiques de fraudes et d’évasion fiscale, mises en oeuvre par les grandes fortunes. »

    Les moyens de lutte contre cette évasion fiscale : ATTAC France se bat pour une taxation globale des multinationales qui englobe non seulement les maisons mères mais aussi les filiales à l’étranger. Ce qui obligerait par exemple AMAZON à payer ce qu’elle doit, soit l’imposition sur les 57% de son chiffre d’affaire placé dans les paradis fiscaux (tels que le Grand – Duché du Luxembourg et l’Irlande). « Google, Apple, Facebook, Amazon, mais aussi Microsoft ou IBM, sont passés experts en transfert entre 600 et 1 100 milliards de dollars américains par an. Cela correspond à environ 40 % de [leurs] bénéfices réalisés à l’étranger. » article cité ci – dessus. Sans compter, toujours pour AMAZON, le 1 milliard d’euros de fraude à la TVA.

    Autres moyens de lutte : communiqué d’ATTAC France du 3 décembre 2020 : « Face à ce constat, Attac pose plusieurs revendications :

        > Les entreprises doivent rembourser les sommes non versées aux Finances publiques et se voir infliger des pénalités.

        > La France doit établir des législations plus contraignantes sur l’identification fiscale.

        > La France doit mettre en œuvre le prélèvement à la source de la TVA.

        > Le fait que les géants du e-commerce échappent aussi massivement à l’impôt justifie la création d’une taxe exceptionnelle sur leur chiffre d’affaires

        > La difficulté à chiffrer précisément ces fraudes démontre une fois de plus la nécessité d’un reporting public pays par pays des entreprises multinationales afin d’assurer la transparence fiscale

        > Les moyens juridiques et humains de l’administration fiscale doivent être renforcés pour combattre la fraude. » Les moyens de coercition existe mais pas la volonté politique de nos gouvernant depuis 20 ans.

    Gérard ESTIOT


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    Effets du libéralisme sur les salaires

     

    La crise de la covid19 déclenche des réactions surprenantes selon que l’on se trouve dans l’Union européenne ou que l’on se trouve aux Etats – Unis d’Amérique, patrie du libéralisme outrancier. Un exemple avec le salaire des infirmières.

     

    En France une infirmière dans le secteur privé gagne en moyen en salaire mensuel brut 2 215 euros, ce qui doit donner environ 1 800 euros nets. Aux USA, en raison de la demande, les salaires des infirmières privées ont explosé du fait des recherches de personnels compétents par les hôpitaux privés. 3 exemples :  

     

    ° En mars 2020, Claire Tripeny a quitté son emploi d'infirmière à l'hôpital St Anthony dans le Colorado, où elle était payée 3.200 dollars par mois [environ 2.650 euros]. Elle a trouvé un CDD d'infirmière dans le New Jersey, alors confronté à une explosion du nombre de cas de Covid-19. Désormais, elle est payée 20.800 dollars par mois [17.260 euros], rapporte Quartz (média états unien).

     

    °  À Sioux Falls (Dakota du Sud): 24.800 dollars par mois [20.580 euros].

     

    ° À Fargo (Dakota du Nord): 32.000 dollars par mois [26.660 euros].

     

    Mais lorsque la crise sanitaire de la Covid19 aura cessé aux USA, ce qui n’est peut – être pas immédiat vu le traitement de cette pandémie par l’administration TRUMP, il est fort possible que les salaires des infirmières privées retombent à des niveaux précédents.

     

    Mais les coûts financiers des soins médicaux dans les hôpitaux privés états uniens ont aussi explosé, rejetant un grand nombre de malades dans l’impossibilité de se soigner. Ce qui démontre la nécessité d’un grand service public de la Santé, redéveloppé et très financé par l’Etat.

    Gérard ESTIOT


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    De l’oligarchie financière mondiale

    Dans un entretien télévisé Arnaud  Montebourg parle de l’oligarchie politique en France et en Europe. Mais il  passe trop vite sur les banques internationales, qui, au travers de l'oligarchie financière et bancaire de haut niveau à savoir les responsables internationaux aux affaires gouvernementales dans les banques internationales, organisent les marchés financiers et les règlements de ces marchés pour les imposer aux Gouvernements et à l'Union européenne. Par exemple : le GFMA = Global Financial Market Association, en français l'Association Mondiale des Marchés Financiers; l'Isda = International Swap et Derivaties Association, en français l'Association Internationale des Swaps et Produits dérivés. Les Swaps sont de mécanismes de spéculation basés sur les différences de taux d'intérêt sur des produits financiers. C'est l'ISDA qui a inventé les CDS = Credit Default Swap, qui sont uniquement émis par les banques à partir d'un actif financier ( action, obligation, contrat à court terme....) et qui sont des produits hautement spéculatifs. A titre d'exemple, la banque GOLDMANN Sachs, responsable de la crise financière grecque, avait émis des CDS nus, donc non adossés à un actif financier pour spéculer encore davantage sur cette crise. Pour contrecarrer la mainmise de cette haute finance mondiale sur la politique et nos Gouvernements, il faut contrôler de manière très serrée les banques mondiales dont les françaises (BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole etc...) sur leurs activités d'organisation des marchés financiers par un droit de regard et d'interdiction de ces pratiques par les usagers des banques, les parlementaires, les syndicats d'employés des banques et les associations d'éducation populaire comme ATTAC ainsi qu’un Gouvernement qui mettrait dans la Constitution de la 6° république le droit à intervenir dans l'organisation bancaire et celles des marchés financiers, en opposition au droit européen actuel. Gérard ESTIOT


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    Ce plan est injuste : en l’état, sans obligation de maintien des salaires et de l’emploi, sans obligation de reconversion écologique des investissements et sans relance d’une certaine demande afin de satisfaire les besoins sociaux, la baisse des prélèvements des entreprises viendra surtout nourrir les profits ; c’est une politique en faveur du capital. Le gouvernement répond ainsi, sous couvert de la crise, aux demandes réitérées du Medef, plutôt que de se préoccuper de la suppression des centaines de milliers d’emplois et de l’urgence écologique et sociale. La même orientation conduit à de nouvelles « simplifications », selon la novlangue néolibérale, ou prolongent celles édictées pendant le confinement, notamment pour autoriser les dérogations aux règles de reconduction des contrats à durée déterminée.

    Cette baisse d’impôts privera un peu plus les pouvoirs publics, notamment les collectivités territoriales et/ou la sécurité sociale, de recettes publiques, pourtant essentielles pour développer les services publics, la protection sociale et la bifurcation écologique. On a pu constater ces derniers mois les besoins criants des hôpitaux publics, pour un service public de qualité aux personnes dépendantes et une protection sociale de qualité. Communiqué d'ATTAC France du 02 septembre


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    La relance du monde d’avant : inefficace, injuste et anti écologique, Communiqué 2 septembre 2020  ATTAC - France

                Le gouvernement s’apprête à dévoiler un plan de relance de 100 milliards d’euros économiquement inefficace, socialement injuste et anti écologique. Ainsi, il se saisit de la crise pour amplifier sa politique néolibérale et productiviste.

                Ce plan est inefficace, puisqu’il s’agit de poursuivre les mêmes recettes qu’avant, appliquées sans succès : une nouvelle baisse des charges des entreprises, soit 20 milliards d’euros d’impôts de production. Bien que présentée sous couvert du plan de relance, cette nouvelle baisse de l’imposition des entreprises, revendication permanente du patronat depuis des décennies, était déjà en gestation avant la crise. Nous expliquons dans la note jointe à quel point les arguments la justifiant ne tiennent pas. Et si le gouvernement s’attaquait sincèrement à des impôts qui touchent la production et non le profit, alors il compenserait cette baisse par une hausse des impôts sur le profit. Ce qu’il ne fait pas. Au contraire, il confirme la baisse du taux nominal de l’impôt sur les sociétés à 25% en 2022. La suite demain Gérard ESTIOT


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