• Voici le communiqué d' Attac France sur le dernier sommet européen dont je partage entièrement le contenu.

    Cette période estivale va être cruciale pour le nouveau pouvoir socialiste.

    Je vous ferai part de mes analyses et opinions sur plusieurs sujets au cours de cet été :

    * Union européenne

    * sommet social

    * fiscalité

    * enseignement

    * rentées syndicales

    sans compter que la maman et ses chers enfants vont revenir  sur ce blog.
    Gérard ESTIOT le 30 JUIN 2012.

    François Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés 

     

    Á l'issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d'annoncer qu'il va demander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l'une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd'hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d'hyperaustérité qu'il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d'éviter ce désastre est que les citoyens s'emparent du débat et exigent d'être consultés par un référendum.  

     

     

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait affirmé de façon répétée que la France ne ratifierait pas le Pacte budgétaire sans l'avoir renégocié de façon substantielle. Il avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation: la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États, la mise en place d'euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement, et des mesures de relance de la croissance en Europe. Sur ces trois points, et malgré l'enthousiasme habituel, après chaque « sommet de la dernière chance », des éditorialistes et des marchés financiers devant  « des mesures enfin courageuses et décisives »,  l'échec est total:

     

    +  non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais elle n'aura plus besoin, après le sommet du 28-29 juin, d'acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c'est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l'aide du FESF-MES – comme l'Espagne et l'Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;

     

    +  la perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet [ la chancelière allemande a déclaré devant son BUNDESRAT que, elle vivante, il n’ y aurait pas d’ eurobonds, remarque de Gérard ESTIOT];

     

    +  quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d'euros, c'est une opération de communication politique sans grande signification économique. 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés »: des sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013. C'est comme remettre un cadeau dans son emballage pour l'offrir à nouveau... L'autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d'investissement pour des « grands projets » d'investissements privés dont on ne connaît encore rien.  

     

    Ce sommet européen marque une étape supplémentaire dans la décomposition des solidarités et de la démocratie en Europe. Même si les trois promesses de François Hollande étaient pour nous très insuffisantes pour remédier à la crise, leur abandon signifie un renoncement à tout espoir d'enrayer la catastrophe qui s'annonce. En France et en Europe, il appartient aux mouvements sociaux et citoyens de s'opposer à cette démission des dirigeants européens. La pétition initiée par  Attac et La Fondation Copernic peut être un outil en ce sens (http://www.france.attac.org/lettre-ouverte-francois-hollande-pour-un-referendum-sur-le-pacte-budgetaire).

     

    Attac France, Paris, le 30 juin 2012


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  • Dis maman, c’ est quoi un bon conseilleur ?

     

    Eh bien, ma chère enfant, un bon conseilleur est une personne qu’ il ne faut jamais écouter car ses intérêts propres sont très différents des tiens.

    Je vais t’ en donner un seul exemple : Georges SOROS, financier international conseille « gentiment » aux Grecs de plier et d’ accepter les plans d’ austérité qui leur sont infligés par l’ Union européenne et le FMI :  "Je m'attends à ce que les Grecs soient suffisamment effrayés par la perspective d'une expulsion de l'Union européenne pour donner une faible majorité de sièges à la coalition qui est prête à appliquer l'accord actuel avec l'UE, le FMI et les créanciers bancaires" LaTribune.fr du 03 Juin 2012.

     

    Mais qui est Georges SOROS ?

    Bonne question, ma chère enfant. C’ est un financier américano-hongrois car il possède le fonds spéculatif, Soros Fund Management LLC et . Il a attaqué avec succès la livre sterling anglaise. Son patrimoine s’élève à 14,5 milliards de dollars selon Forbes, ce qui en fait la 18e fortune des Etats-Unis.

    « Voyant que la situation de l’Angleterre était intenable, Georges Soros estimait que la seule solution possible pour l’Angleterre était de sortir du Système Monétaire Européen, ce qui entrainerait une chute de la livre (pound sterling) et la dévaluation nécessaire à l’économie anglais. Georges Soros investit en masse à travers son fonds d’investissements sur la chute prochaine de la livre sterling. » site internet Bourse investissement. « Le 16 septembre 1992, Georges Soros pris des positions vendeuses sur la livre sterling atteignant 10 milliards de livres. Les ventes de Georges Soros provoquèrent (par leur taille) une chute importante de la livre sterling. » Et Georges SOROS a gagné 1,1 milliard de $.

    Puis il a attaqué l’ euro en 2010 avec deux autres fonds spéculatifs : SAC Capital Advisors LP et Greenlight Capital . L’ euro qui s’ échangeait à 1,51$ était tombé à 1,36$. Mais SOROS est toujours là, guettant les dépouilles de l’ économie financière : « En pleine crise de la dette européenne, il faut avoir les nerfs solides. C'est le cas de George Soros qui a acheté une partie des obligations issues du portefeuille du courtier en faillite MF Global. Le Wall Street Journal parle d'un montant de 2 milliards de dollars. C'est un montant significatif dans la mesure où Soros Fund Management gérait 5,8 milliards de dollars selon les dernières données en notre possession. Le portefeuille obligataire de MF Global comptait des titres italiens, espagnols, portugais, irlandais et belges. Des achats disproportionnés avaient été réalisés sur les instructions directes du président du courtier, Jon Corzine, un ancien de Goldman Sachs. » LeFigaro.fr Economie du 09 Décembre 2011.


    Tu vois, ma chère enfant, méfie-toi des bons conseilleurs.


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