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    Retraites : et le débat citoyen ?

     

    L’ agenda mis en œuvre  par le Gouvernement AYRAULT  vise à interdire le débat citoyen : trois semaines entre le projet de loi présenté au Conseil des Ministres (18 septembre) et le débat au Parlement (début Octobre). François HOLLANDE veut boucler ce dossier (comme celui de l’ assurance – chômage, celui  de la Perte d’ Autonomie et de la Protection sociale) avant les Municipales de 2014.

     

    Ce projet espère mettre en place un pilotage automatique des retraites pour éviter les rendez – vous avec les partenaires sociaux, qui sont source d’ actualité politique et sociale « désobligeante » et de contestation syndicale de la part des syndicats de salariés.    

     

    Le Rapport MOREAU, sur lequel va se baser ce projet de réforme, comporte des paramètres non justifiés :

     

    ·        Taux de chômage entre 4,5% et 7% pour les années à venir

     

    ·        Reprise économique en 2014, donc augmentation du niveau de l’ emploi

     

    ·        Modes de financement des systèmes de retraites inchangés, qui aboutit à la baisse les retraites

     

    ·        Législation inchangée  (donc se basant sur les Réformes BALLADUR, FILLON, SARKOZY)

    Gérard ESTIOT

     


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  • Suite de 5 articles sur la future réforme des retraites

    Retraites : réforme ou contre – réforme ?

     

    Cette prétendue réforme se place dans un contexte de plan d’ austérité : baisser les retraites et allonger la durée du temps de travail, geler les salaires des fonctionnaires donc baisser leur pouvoir d’ achat, baisser le niveau de la Protection sociale, réformer  le marché du Travail, baisser les budgets publics, favoriser les banques privées (cadeau de 30 milliards d’ euros pour les banques qui pourront prendre une partie supplémentaire de l’ épargne individuelle des Livrets A, des Livrets de Développement Durable, des Livrets d’ Epargne Populaire pour abonder leurs fonds propres) ….

     

    Tout cela au nom de la justice.

     

    Les trois rendez – vous avec ce Gouvernement n’ ont été que des simulacres de consultation :  consultations par la Commission MOREAU, conférence sociale des 20 et 21 Juin, rencontre avec les organisations  syndicales début Juillet ont renvoyé les syndicats fin Août pour le projet de réforme.

     

     De plus, pour le Gouvernement  de François HOLLANDE, certains sujets de discussion sont tabous : dépasser le plafond des 14% du PIB que représente la part des retraites dans ce PIB, retour aux dix meilleures années pour le secteur privé,  augmentation du taux d’ emploi des femmes, indexation des retraites sur le salaires…         

     

    L’ effort financier sera demandé en priorité aux salariés et aux retraités pour l’ essentiel et très peu au patronat. Justice sociale ?

     

    Ce projet se base sur des mensonges : 

     

    « On vit plus longtemps, donc on doit travailler plus longtemps » : Michel ROCARD avait décrété comme inéluctable l’ augmentation de la durée de vie. L’ espérance de vie en bonne santé à partir de 60 ans stagne et même baisse depuis deux ans (selon EUROSTAT et l’ INSEE).  

     

    Les 10% auxquels ont droit tous les retraités (article L133 du Code Général des Impôts ) ne sont pas des frais professionnels qui sont d’ ailleurs interdits par le Code cité ci – dessus.    

     

    Ce projet vise à baisser le pouvoir d’ achat des retraités    actuels et futurs : alignement de la CSG sur celle des actifs, sous – indexation de la revalorisation du point ARRCO-AGIRC par rapport à l’ augmentation des prix, pour les Fonctionnaires prise en compte des dix dernières années (il ne faut pas oublier que durant les dix dernières années, les Fonctionnaires ont eu 6 années de gel de leur salaires : 2 par RAFFARIN, 2 par SARKOZY, 2 par HOLLANDE)

    Gérard ESTIOT


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    Qui plus est, la Banque Centrale Européenne fournit des volumes considérables de liquidités aux banques privées européennes. La BCE, par le biais du STEP (= Short-Trem European Paper) qui est un marché de titres financiers à court terme, verse de l’ argent liquide : « Sous une convention adoptée par la Financial Market Association et la Fédération bancaire européenne (inquiétée dans l'affaire de manipulation de l'indice Euribor), il a atteint un volume de 445 milliards d'euros de titres à court terme détenus par des opérateurs européens en l'espace de quelques années. » LaTribune.fr du 23 Avril 2013

     

    Donc ces banques privées échangent des titres STEP contre de la monnaie sonnante et trébuchante. Mais la BCE ne connaît pas la valeur financière de ces titres STEP (sur le marché des titres de créances négociables) qui lui servent de contre – partie. Et les banques privées surévaluent ces titres financiers pour obtenir encore plus d’ argent de la BCE. Les banques françaises sont championnes dans ce marché de dupes : « Ainsi les trois premières banques françaises capitaliseraient à elles seules plus des deux tiers des titres STEP avec un total de 190 milliards d'euros d'encours. BNP en serait le plus important détenteur avec 44,5 milliards d'euros d'obligations. Société Générale et Dexia en détiendraient pour 35 milliards d'euros chacune, Crédit Agricole 27 milliards d'euros, Crédit Mutuel 25 milliards et Natixis 21 milliards. » article cité ci-dessus.

     

    Une bonne amende de 10% à l’ encontre de ces banques peu scrupuleuses pourraient les calmer et éviter de gonfler une nouvelle bulle financière au niveau de la BCE et permettrait de combler le trou des caisses de retraites « puisque tout le monde doit faire preuve d’ équité » selon François HOLLANDE.

     

    Mario DRAGHI, ex de GOLDMAN SACHS, président de la BCE, fait tout son possible pour aider les banques privées européennes. Déjà par le système LTRO (qui a permis les prêts financiers à 0,5% pour trois ans) la BCE a prêté 489 milliards en décembre 2012. Mais sans contrepartie desdites banques européennes. Là aussi, un contrôle de la BCE par le Parlement européen et par les Parlement Nationaux est de plus en plus urgent. Mais il faut avant mettre à bas l’ indépendance de cette « chère » BCE.  

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Communiqué de l’ AFP : « Les banques vont recevoir 30 milliards d’euros issus de la collecte centralisée des livrets d’épargne réglementée comme le Livret A et le Livret de développement durable (LDD), ont annoncé Bercy et la Caisse des dépôts (CDC). Cette manne va leur permettre de financer davantage l’économie en prêtant principalement aux PME, est-il précisé dans les deux textes publiés vendredi soir (le 19 Juillet). «Ces ressources permettront aux banques de prêter davantage pour le financement de l’économie, principalement au bénéfice des petites et moyennes entreprises», assure le ministre des Finances Pierre Moscovici. »

     

    Quelle belle assurance, Monsieur MOSCOVICI. Surtout lorsqu’ on se rappelle que vous avez prévu la transformation des assurances – vie, afin de déplacer l’ épargne individuelle vers les fonds propres des petites et moyennes entreprises par le biais des contrats « Eurocroissance ». Le tout pour 20 milliards d’ euros pour cet automne 2013.

     

    C’est oublier un peu vite que ces banques privées ne veulent plus prendre à leur charge le risque de non paiement par les PME et elles préfèrent que ce risque soit reporté sur les petits épargnants.  De plus, elles demandaient qu’ une partie des fonds récoltés au travers du Livret A et du Livret de Développement Durable puisse financer une partie de leurs fonds propres suivant l’ obligation des règles prudentielles de  BÂLE III. Donc ce que les banques ont perdu d’ un côté (puisque leurs autres produits financiers étaient boudés par leur clientèle) elles le récupèrent d’ un autre côté. C’ est ce que l’ on appelle un tour de passe passe au bénéfice des banques.  Enfin il faut se rappeler que les banques privées ne reversent à la Caisse des Dépôts et Consignations que 65% des sommes épargnées sur le Livret A, sur le LDD et sur le Livret  d’ Epargne Populaire.

     

    En résumé les banques sont gagnantes sur les deux tableaux sans qu’ elles apportent la moindre garantie d’ aider les PME. La finance n’ est plus l’ ennemie de François HOLLANDE et de son Gouvernement, mais elle est leur amie. Ce qui a été largement démontré dans les décisions gouvernementales depuis plus de 6 mois.

     


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    Il existe aussi une monnaie virtuelle mais qui a court dans le monde de la finance internationale : ce sont les eurodollars. Mais jamais vous ne pourrez palper des billets en eurodollars. Créés par des banques anglaises situées dans la City de LONDRES (donc hors de la juridiction anglaise et hors des juridictions internationales puisque la City a ses propres règles de fonctionnement et son propre gouvernement) ces eurodollars sont un moyen de paiement qui échappe également aux Banques centrales et ils fonctionnent entre banques privées internationales seulement par un système de dépôt circulant d’ un pays à un autre. D’ où la qualification de « marché de gros en argent » de ces eurodollars . Il fonctionne à vitesse vertigineuse et comme il est basé sur des dépôts, il donne lieu à des intérêts dont les taux  varient très vite. C’ est un marché ouvert à LONDRES tous les jours pendant 12 heures ; c’ est un marché qui fournit de grosses liquidités aux banques internationales. Même la Banque des Règlements Internationaux (= la Banque Centrale des Banques Centrale) a du mal à évaluer  le volume de ces eurodollars. Il est remarquable d’ observer que rien n’ est mis en œuvre pour contrôler ou pour contrer ces eurodollars.

    Gérard ESTIOT


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