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    C’ est ce la France devrait payer à l’ Union européenne au titre d’ amendes. Grâce au dogme de la libre circulation des capitaux et grâce au travail mal fait sous le Gouvernement FILLON.

     

    Voyons cela :

     

    ·       La France doit verser 3,05 milliards d’ euros pour un impôt que l’ Union européenne juge illégal : c’est  un impôt qui taxe les dividendes d’ une filiale européenne  d’ un maison mère française. Pour l’ UE cet impôt ne devrait pas exister puisque la filiale européenne se situe en dehors de la France.

     

    ·        La France doit verser 6 milliards d’ euros car elle effectue une retenue à la source sur les OPCVM ( les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières, en France ce sont les SICAV ou porte – feuilles d’ actions et les Fonds Communs de Placements) non résidents en France.  Ces OPCVM permettent le placement de fonds financiers français à l’ étranger, et comme leurs intérêts ne sont pas taxables en France, ils font l’ objet d’ une retenue à la source de 20% à 25% selon les cas. Cette taxation aurait dû être précisée dans une loi fiscale et budgétaire du Gouvernement FILLON (présidence de Nicolas SARKOZY) mais cela n’ a pas été fait.

     

     

     

    En conclusion imposer des fonds financiers que la loi permet de placer hors du sol français (c’ est – à – dire de l’ évasion fiscale) ne se fait pas aux yeux de l’ Union européenne qui défend la libre circulation des capitaux et qui entretient le dumping fiscal à longueur de traités européens. 

     

    Gérard ESTIOT.

     

     

     


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    C’ est en gros remplacer l’ ancien Etat – patron ( du temps où les principales entreprises économiques de la France étaient nationalisées) par l’ Etat des Patrons.

     

    Rien de tel qu’ une Université du MEDEF pour  connaître les contours et les contenus de ce rêve. Déjà, pendant la campagne électorale pour désigner le futur Président du MEDEF, l’ un des candidats (Thibault LANXADE) avait suggéré que les futurs ministres soient audités et acceptés par les instances du MEDEF (voir mon précédent article « Ils sont en ordre de marche »). Ce qui n’ est pas sans rappeler « la gouvernance économique et monétaire » voulue par Manuel BAROSO, Président de la Commission européenne, par Mario DRAGHI, Président de la BCE et Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil européen des Chefs d’ Etat et de Gouvernement.

     

    Les patrons du MEDEF rêvent que la politique économique de la France soit dans leurs mains, que l’ économie soit au programme de l’ école, que les acheteurs publics soient formés par les PMI.

     

    Petit florilège :

     

    « Il faut intégrer  la culture économique dès l’ enseignement à l’ école » Laurent CAULVET de NETINO. Francis Gilles, Directeur des services à la présidence des élus de la CCI France : il faut faire évoluer notre système d'éducation pour faire germer davantage le goût de l'innovation, dès les bancs de l'école. » Ce qui a l’ assentiment de geneviève FIORASO, ministre des Universités « Pour les motiver à entreprendre, il faut apprendre aux Français à aimer leur entreprise, sortir de la vision qu'ont beaucoup de jeunes selon laquelle l'entreprise est simplement un lieu de combat » conclut Daisy Dourdet, du réseau Entreprendre ensemble.

     

    « On veut espérer qu'une entreprise bénéficie de souplesse pour pouvoir s'adapter à son marché » lance Roland Wardini, Directeur général de l'hôtel Mercure à La Défense et Président du Groupement National des Chaînes Hôtelières (GNCH). Il considère qu'il faut œuvrer pour plus de flexibilité et réduire les lourdeurs administratives (Ceci est dans le dernier programme de Jean-François COPE). « Pourquoi ne pas s'inspirer des pays étrangers pour aller vers un contexte favorable à la création de petits emplois (peu qualifiés, pas forcément à plein temps , ndlr de LaTribune.fr), dans les services par exemple ? » interroge-t-il.

     

    Rappelons que la négociation est en cours entre les USA et l’ UE sur le Partenariat Transatlantique sur le Commerce et l’ Investissement, et que le modèle américain de l’ emploi vite acquis mais aussi vite licencié, payé 25% moins cher qu’ en UE, sans les garanties de notre Protection sociale, est le credo des grandes Entreprises Transnationale américaines (=ETN)

     

    « Mais ils (les entrepreneurs) ont besoin de sentir un soutien de la part du gouvernement, poursuit-il. Il faut par exemple aller plus loin que le CICE et alléger davantage les charges, par des mesures immédiatement applicables, en particulier pour aider les PME ». un Patron d’ un société de transports employant plus de 700 personnes.

     

    Rappelons que Laurence PARISOT, précédente Présidente du MEDEF, réclamait 70 milliards d’ allégement des cotisations sociales patronales et que Pierre GATTAZ, nouveau Président du MEDEF vient d’ obtenir par la réforme des retraite le transfert de 50 milliards de ces cotisations sociales patronales sur l’ impôt via la TVA.

     

    « Autre suggestion de sa part (David Butet, Président de Strategic Event qui organise l'Université d’ Eté du MEDEF) : il faudrait que les PME forment les acheteurs publics aux métiers qu'elles sollicitent, afin que les cahiers des charges soient davantage en phase avec la réalité. » En clair, formater les acheteurs publics (entendre par là les fonctionnaires des collectivités territoriales, des ministères et des organismes publics qui sont en relation  avec les entreprises)

     

    Il faut rappeler, une fois encore, que c’ est le lien de subordination entre le salarié et son employeur qui dirige les relations au sein des entreprises. Il faut se demander si le concept de la DEMOCRATIE CITOYENNE signifie encore quelque chose pour les entrepreneurs. Mais cette idée de la gouvernance par l’ économie de nos sociétés est déjà ancienne (Margaret TATCHER et Ronald REAGAN) et qu’ elle est bien enfoncée dans la croyance générale grâce au travail continu des médias et de certains responsables politiques français, européens et internationaux. Grâce aussi au lobbying parfaitement orchestré de l’ oligarchie financière internationale (voir le Groupe de BILDERBERG par exemple)

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Faire payer davantage la collectivité et décharger les sociétés de leurs obligations en matières de cotisations sociales patronales (que le MEDEF nomme « charges patronales ») : voilà le rêve immuable du MEDEF

     

    Pierre GATTAZ réclame 100 milliards d’ euros d’ allégement des charges sociales patronales afin de rendre les entreprises plus compétitives. Il verrait bien un transfert de 50 milliards vers la TVA qui passerait à 23% (tout comme le souhaite la Troïka) , donc en fait une transformation de la cotisation sociale qui va vers les organismes sociaux (dans le cas présent la Caisse Nationale des Allocations Familiales et la Caisse Nationale de l’ Assurance Maladie) en un impôt qui va dans les caisses de l’ Etat  chargé de répartir les budgets selon la politique gouvernementale en cours. Ce serait un retour à la TVA sociale.

     

    Il verrait bien en outre une baisse de ces cotisations sociales patronales (les 50 autres milliards) au nom d’ un « pacte de confiance » entre le MEDEF et le Gouvernement. Il vient d’ obtenir du Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT une baisse du coût du travail lié à la réforme des retraites. Aujourd’ hui, mercredi 28 Août, débute l’ Université d’ été du MEDEF avec 7 ministres « socialistes »  invités.

     

    Va – t – il se faire entendre ?  Affaire à suivre.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    La Droite, par la bouche de Jean-François COPE, se fait entendre et cela prend des allures du Front National….

     

    Jean-Francois COPE propose, s’ il revenait au pouvoir, de gouverner par ordonnances (ce qui n’ est pas sans nous rappeler les ordonnances en 1967 du général De GAULLE, alors Président de la République, sur la séparation de la Sécurité Sociale en trois branches distinctes gérées par trois Caisses Nationales séparées et avec obligation d’ assurer leur équilibre financier).

     

    Voici ces ordonnances qu’ il appliquerait en 6 mois:

     

    ·        Libérer l’ école, à savoir la parcelliser en lui faisant perdre son caractère national avec obligation pour les équipes gestionnaires de rendre des comptes (les fameux Etablissements Publics de l’ Enseignement Primaire = EPEP) concoctés par l’ UMP alors au pouvoir et envisagés en 2003)

     

    ·        Libérer le travail , par la suppression de 35 heures,  par la facilitation de l’ embauche (par des contrats zéro heure comme en Grande – Bretagne ?)

     

    ·        Libérer la fiscalité en réduisant de 10% les dépenses publiques  (voilà qui ferait plaisir au FMI, à la BCE et à la Commission européenne)

     

    ·        Libérer les jeunes générations du fardeau de la retraite : en rendant obligatoire le travail hebdomadaire pour ceux qui bénéficient du RSA, en reportant l’ âge légal de la retraite à 65 ans, donc à 70 ans pour avoir le taux plein,   en fusionnant le régime du secteur public avec celui du secteur privé, en baissant les allocations chômages.

     

    ·        Supprimer l’ Aide Médicale de l’ Etat pour les étrangers en situation irrégulière sur le sol français (bonjour le FN)

     

    ·        Libérer la France de la bureaucratie, vielle antienne de la Droite depuis 30 ans     

     

    Tout cela s’ inscrit dans les plans d’ austérité européens (baisse des retraites, des allocations et de la protection sociale, baisse des dépenses publiques), dans les revendications du MEDEF ( suppression des 35 heures = cheval de bataille d’ Yvon GATTAZ, Président du CNPF et père de Pierre GATTAZ, actuel Président du MEDEF), et dans les insanités du FN concernant ces étrangers qui bénéficient de la Protection Sociale et de la Sécurité Sociale à la place des « bons » Français.

     

    Où sont la SOLIDARITE, l’ EGALITE devant l’ IMPÔT, l’ EGALITE des CIOYENS sur le TERRITOIRE, la FRATERNITE, la LIBERTE, le juste PARTAGE des RICHESSES, la DEMOCRATIE, toutes ces valeurs républicaines et sociales acquises depuis des années au cours de révolutions et de dures luttes sociales.

     

    Un seul rappel : il y a 50 ans la lutte des MINEURS dans le NORD, la Lorraine, le Massif Central, les Cévennes, le centre gazier de LACQ, qui par leurs luttes et leur grève générale, de janvier à avril 1963, avaient obtenu 11% d’ augmentation salariale.

     

    Gérard ESTIOT.

     


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       Et de plus, ce que Jean – Luc Mélenchon n’ a pas dit

     

    Ce Président et ce Gouvernement prétendument socialistes généralisent les mémorandums imposés à la Grèce, au Portugal, à l' Espagne, lesquels mémorandums sont imposés par la Troïka dont les objectifs sont significatifs :

    * diminuer le coût de la main d' oeuvre

    * réformer le droit du travail et le marché du travail

    * réduire la charge fiscale sur l' emploi

    * assainir les finances publiques, c' est - à - dire réformer la protection sociale, dont les retraites et l' assurance - maladie.

     

    Le Gouvernement favorise les banques

    + qui se défaussent sur les épargnants individuels :  elles vont recevoir , par Pierre MOSCOVICI et par la Banque des Dépôts et Consignations, 30 milliards pris sur l’ épargne individuelle (Livrets A, Livrets de Développement Durable, Livret d’ Epargne Populaire) pour les placer sur leurs fonds propres (normes de BÂLE III).

    + Les banques, alors que c’ est leur rôle, prêtent de moins en moins aux PMI-PME : elles conseillent aux PMI-PME de trouver des financements dans les marchés financiers, ce qu’ elles appellent la « dématérialisation » : en bon français faire du conseil financier au lieu de prêter de l’ argent alors qu’ en même temps elles reçoivent des liquidités importantes de la BCE.

     

    Pourquoi cet état de fait ? parce que l’ oligarchie financière est en place et elle influe directement sur l’ oligarchie politique pour faire adopter ses propres  orientations:

    + Groupe des Fédérations Industrielles ( = GFI) dont le président est Pierre GATTAZ, devenu  Président du MEDEF le 3 Juillet 2013.

    + Cercle de l’ Industrie qui regroupe des Chefs d’ entreprises

    + Fabrique de l’ Industrie dont le président Louis GALLOIS a été nommé Commissaire général à l’ Investissement par François HOLLANDE et dont l’ un des vice – présidents a été Pierre MOSCOVICI, actuel Ministre des Finances

    + Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (=UIMM), principale fédération du MEDEF

     

    Cela vaut – il la peine de contenter ces patrons financiers ? Non bien sûr :  « Nos grands patrons valent-ils vraiment autant ? Nous devons collectivement prendre conscience que les marchés financiers ne créent nulle valeur, et qu'ils doivent être subordonnés et placés fermement sous la tutelle de l'économie productive. Car, pour paraphraser Paul Volcker, les distributeurs automatiques de billets (ATM) représentent la seule innovation utile de la finance de ces 20 dernières années ! » article cité dans mes deux précédents articles.

    Gérard ESTIOT

     

     

     


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