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    La bulle et le fat

     

    Il y avait une fois, sur une planète bleue, des petits dégourdis qui avaient crée une monnaie virtuelle, une monnaie qui n’ existait que dans les ordinateurs, une monnaie numérique . Le bitcoin que cela s’ appelait.   En fait son créateur, Satoschi NAKAMOTO (ceci est un pseudonyme), a repris l’ idée de monnaie numérique datant de 1999 de Wei DAI et de 2005 de Nick SAZBO. Il l’ a perfectionnée et surtout sa monnaie numérique  est devenue un système de paiement alors qu’ elle est en édition limitée (à 21 millions de bitcoins) et qu’ elle ne dépend d’ aucun émetteur central ( type banque centrale). Cette monnaie est donc acceptée pour paiement sur des sites internet et elle a permis la création d’ une bulle financière énorme car il existe, dans la finance internationale, d’ énormes masses d’ argent en espèces qui cherchent à profiter des bulles financières. Le nombre de bitcoins achetables étant limité , sa valeur d’ échange en dollars ou en euros augmente continuellement. De 0,40 dollar pour un bitcoin au début des années 2000, elle vient de passer à 1 000 dollars avec une masse monétaire de bitcoins estimée à 12 millions actuellement. Donc il y a encore de la marge pour les spéculateurs financiers d’ acquérir de nouveaux bitcoins, d’ autant plus que se sont créées plusieurs sites d’ achat ou de vente de bit coins, ainsi que des formations de courtiers en bitcoins (appelés généralement traders).

    Gérard ESTIOT

    La suite demain....

      


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  • Face aux attaques racistes contre Christiane Taubira, des manifestations sont organisées de façon large le samedi 30 novembre. Attac y appelle pour marquer son indignation face à ces dérives. Au delà de la personne de la ministre, c'est notre humanité à tous qui est déniée par ces propos immondes. Plus que jamais, face à la crise sociale, écologique et démocratique, l'égalité est un point cardinal pour la recherche d'un monde vivable.

    le bureau d'Attac France

    Paris, le 27 novembre 2013


    "Marchons contre le racisme

      Le 30 novembre 2013 à Paris, en France et dans les Dom Com. Un climat nauséabond s'installe dans notre pays. Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyait révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de «guenon », sont une souillure pour la République.

    Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au cœur le pacte républicain.
     
    Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes  et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion... Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir.

    Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République  n’a d’avenir qu'égale, solidaire et fraternelle.

    C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme à participer à une marche le 30 novembre 2013 à Paris, au départ de la place de la République ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom Com."


    Association culturelle de musulmans de Drancy, Association ultramarine de France, Attac, Banlieue du Monde, CFDT, CFTC, CGT, Cimade, Collectif des écrivains nègres, Conseil de Coordination des organisations arméniennes, EGAM, FCPE, Fédération Copernic, Fédération des Mutuelles de France, FIDL, FNASAT, France Terre d'asile, La maison des potes, Les amis de PPM en France, Les Mariannes de la diversité, Ligue des droits de l'Homme, Memorial 98, Mouvement de la Paix, Mrap, Ni Pute Ni Soumise, R=Respect, RESF, SNEP, SNES-Fsu, SNUEP-FSU, SOS Racisme, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France (SAF), UEJF, UFAT, UNEF, Union Syndicale Solidaires, UNL, UNSA
     
    Ce samedi 30 novembre 2013 une marche est organisée à Valence, à 10H au Champ de Mars. Vu le climat ambiant actuel il y a va de la responsabilité citoyenne et démocratique des Françaises et Français de participer à cet évènement.
    Gérard ESTIOT    

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    Und so weiter….

     

    Jörg ASMUSSEN est gouverneur de la Banque Centrale allemande ( appelée communément la BUBA pour BundesBank). Il considère que les Etats européens doivent assumer par  eux – mêmes les défaillances de leurs banques nationales. Il défend totalement le troisième niveau que veut mettre en place Mario DRAGHI, Président de la BCE pour le mécanisme européen de résolution des banques ( pour palier « le risque bancaire », voir mes articles précédents); à savoir l’ installation de « filets publics de sécurité » pour compenser le défaut de paiement des banques. Donc socialiser ouvertement les pertes financières des banques en faillite. Jörg ASMUSSEN est réticent pour l’ utilisation du quatrième niveau : le secours financier direct par le Mécanisme Européen de Stabilité (= MES) pour les banques européennes en défaut de paiement (= ne pouvant plus rembourser leurs dettes)

     

    S’ arrêter au seul troisième niveau pour aider les banques défaillantes a pour conséquence que chaque Etat européen sera laissé à lui – même pour résoudre les crises bancaires chez lui. Selon ses propres moyens financiers ( à condition que la Commission européenne lui laisse la liberté de choix dans ce domaine budgétaire, ce qui n’ est pas acquis). Ce feuilleton politico – financier est loin d’ être achevé.

     

    Gérard ESTIOT        

     

     

     


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    Ach ! mein Gott !!!!

     

    L’ Allemagne avait déjà obtenu de la BCE que les « stress test » envisagés par cette dernière ne concerne que les banques européennes disposant de plus de 30 milliards d’ euros de dépôts. Ce qui permettrait à un grand nombre de banques mutualistes allemandes de plus petite taille d’ y échapper.

     

    L’ Allemagne freine au maximum le mécanisme européen de résolution bancaire que veut mettre en place la BCE . Je rappelle que, tirant le bilan de la crise financière, l’ Union européenne veut séparer « le risque bancaire » du « risque souverain ». Ce qui est un bonne chose en soi, car cela signifie que l’ Union européenne ne veut pas que des faillites bancaires (= risque bancaire pour des banques trop grosses pour tomber, selon le principe anglo-américain « too big to fall ») n’ entraînent la chute des Etats européens ne pouvant plus payer leurs Dettes (= risque souverain). Pour appliquer cette séparation des deux risques de défaut de paiement ( par les banques privées eet par les Etats), la BCE a déjà mis en place un mécanisme de surveillance bancaire, dont les « stress test » qu’ elle doit appliquer en 2014, sont un élément important.

     

    Mais pour le mécanisme européen de résolution bancaire les choses ne se passent pas comme prévu. L’ Allemagne veut que les Etats européens mettent en place les fameux « filets publics de sécurité » envisagées au troisième niveau par la BCE. Ce qui s’ appelle « socialiser les pertes » car ces Etats européens iraient au secours de leurs banques nationales. Avant l’ intervention du quatrième niveau qui serait celui du Mécanisme Européen de Stabilité intervenant directement pour sauver les banques défaillantes. Ce qui s’ appelle aussi « socialiser les pertes ». L’ argent versé par les Etats européens pour financer ce MES, serait destiné directement aux banques européennes. L’ Allemagne, en clair, ne veut pas avoir à  renflouer les banques européennes en situation de faillite bancaire. 

     

    L’ Allemagne profite du fait qu’ actuellement, les négociations entre les chrétiens – démocrates et les socio-démocrates pour former un nouveau gouvernement dirigé par Angela MERKEL, prennent beaucoup de temps pour éviter de faire avancer le projet de la BCE.  L’ Allemagne joue en solo dans l’ Union européenne pour défendre ses propres intérêts, sans se soucier des autres Etats européens. Nous sommes bien loin de l’ « Union des peuples européens » célébrée à longueur de Traités européens. 

     

    Gérard ESTIOT             

     


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    Y’ a des sous, y’ a plus de sous !

     

    Il y a de l’ argent mais pas en France. A côté de chez nous. En Suisse : selon le quotidien suisse, Le Temps, il y aurait 80 000 comptes étrangers non déclarés à leurs fiscs respectifs, ce qui représenterait 70 milliards d’ euros. Une partie de ces comptes appartiennent à des Français, mais selon Patrick ODIER, Président de l’ Association suisse des Banquiers, une partie de ces comptes sont en voie de régularisation ( déclaration au fisc français ou rapatriement en France) à cause de la Circulaire de Bernard CAZENEUVE, Ministre du Budget (voir article précédent) .

     

    Mais il manque de l’ argent dans les rentrées fiscales pour le budget 2013 : exactement 5,5 milliards d’ euros, qui se répartissent comme suit :

     ·        1 milliard de manque à gagner pour la TVA, alors que celle – ci a augmenté de 1,2% en 2013 et représente plus de 100 milliards e rentrées fiscales.

     ·        4 milliards pour l’ Impôt sur les Sociétés alors que cet impôt est caractérisé comme réactif.

     ·        500 millions sur l’ Impôt sur le Revenu alors que le blocage des tranches de cet IR a placé plus d’ un million de citoyens-yennes en situation d’ être imposables (mais cependant à un faible niveau)

     

    Il est vrai que le Crédit d’ Impôt pour la Compétitivité des Entreprises (=CICE) plombe le budget, d’ autant plus que les entreprises concernées ne veulent pas de contrôle fiscal sur l’ utilisation de ces 20 milliards d’ euros alors qu’ il sert essentiellement à alléger leurs charges. Ce qui n’ empêche pas Pierre GATTAZ, Président du MEDEF de réclamer encore « la baisse du coût du travail ». Le déficit budgétaire pour 2013 sera de 80,8 milliards d’ euros alors que les impôts directs (sans parler des impôts indirects) ont globalement augmenté de la façon suivante :

     ·        + 7,9% pour l’ Impôt sur le revenu

     ·        + 25,9% pour l’ Impôt sur les Sociétés

     ·        + 1,2% pour la TVA.

     

     Sans compter les 4,5 milliards d’ euros à trouver par l’ Etat pour clore la catastrophe du Crédit Lyonnais ! Socialiser les pertes, qu’ ils disaient !

     

    Le budget 2014 sera voté finalement le 20 Décembre alors que la Commission européenne reproche à la France de n’ avoir plus de « marges de manœuvre ». Et que Pierre MOSCOVICI ne veut plus entendre parler de Taxe sur les Transactions Financières.  Cherchez les erreurs !              

     

    Gérard ESTIOT     

     


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