•                         Pour remonter la pente : les collectifs

     

    Le Collectif  pour un Audit citoyen de la Dette vient de mener une enquête approfondie sur la nature de la Dette de la France et en a conclu que 59% de la dette était  illégitime car elle provient des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs…

     Voyons quelques aspects de cette Dette et qu’ il ne faut pas la laisser à nos petits – enfants (selon les tenants de l’ orthodoxie libérale) :

     ·                   « Si l’État, au lieu de se dépouiller lui-même, avait maintenu constante la part de ses recettes dans le PIB, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 24 points de PIB (soit 488 milliards €) à son niveau actuel. »

     ·                   « Si l’État, au lieu de se financer depuis 30 ans sur les marchés financiers, avait recouru à des emprunts directement auprès des ménages ou des banques à un taux d’intérêt réel de 2 %, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 29 points de PIB (soit 589 milliards €) à son niveau actuel. »

     ·                   « Au total, il apparaît clairement que la dette publique a été provoquée par des politiques économiques largement favorables aux intérêts des créanciers et des riches, alors que les sacrifices demandés aujourd’hui pour la réduire pèsent pour l’essentiel sur les salariés, les retraités et les usagers des services publics. Cela pose la question de sa légitimité. »

     Au vu de ce qui est énoncé dessus, il est possible pour un véritable Gouvernement de Gauche de :

     ·        Prononcer un moratoire sur le Dette

     ·        De restructurer cette dette à partir des propositions du CAC : la restructuration de la dette peut prendre diverses formes, non exclusives les unes des autres, et entre lesquelles un débat démocratique devrait pouvoir choisir.

     + Mesure No.1 : une annulation de tout ou partie de la dette illégitime (“haircut”).

     + Mesure No.2 : un allongement substantiel des durées de remboursement et un plafonnement des taux d’intérêt

     + Mesure No. 3 : Un impôt exceptionnel progressif sur les 10 % (ou les 1%) les plus riches, dont les recettes serviraient à rembourser par anticipation une partie de la dette.

     + Mesure No.4 : l’obligation faite aux banques de souscrire un quota de titres de la dette publique ou de la dette des collectivités locales, par exemple en réemploi des fonds collectés sur les livrets A.

     + Mesure No.5 : un emprunt forcé (selon Jean-Paul Fitoussi, l’arme de destruction massive de la politique budgétaire21). Il consiste à “contraindre les contribuables à prêter à leur gouvernement” et cela peut se faire à un taux d’intérêt réduit.

     + Mesure No.6 : l’extension du secteur bancaire public. Les Caisses d’épargne, la Banque Postale pourraient étendre leur collecte (par hausse du plafond du livret A) afin de financer les dettes publiques et locales à des taux bas mais garantis (selon l’exemple du Japon). Une institution bancaire spécialisée pourrait placer directement des titres publics ou locaux auprès des épargnants22.

     + Mesure No.7 : la socialisation du système bancaire dans son intégralité. Assurant de fait un service public, et bénéficiaires de garanties publiques contre la faillite, les banques devraient passer sous contrôle capitalistique des pouvoirs publics (européens, nationaux et régionaux) et être dirigées par des conseils d’administration représentatifs des parties prenantes et de la société civile ; elles procureraient des financements à taux modéré aux acteurs publics locaux et nationaux.

      + Mesure No.8 : mettre à jour le “cadastre” de la dette en levant l’opacité sur l’identité des créanciers de l’Etat. Il faut assurer une parfaite transparente et traçabilité des transactions sur les titres de la dette publique.

     + Mesure No.9 : mettre un terme à l’exode fiscal, aux paradis fiscaux, à l’optimisation fiscale des multinationales notamment par la manipulation des prix de transfert.

     + Mesure No.10 : renforcer très substantiellement les moyens et les effectifs du contrôle fiscal

     + Mesure No.11 : une réforme fiscale assurant une plus grande équité dans le financement des dépenses publiques.

     + Mesure No.12 : organisation d’un audit permanent de la politique d’endettement public avec participation citoyenne.

     En économisant 1 077 milliards sur notre Dette souveraine, nous pourrions facilement éviter le plan de 50 milliards d’ économie, mettre en place une autre politique plus sociale et plus solidaire et orienter l' économie réelle vers l’ intérêt des citoyennes et des citoyens et non celui de la finance.
    Gérard ESTIOT

     


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  •                              Pour remonter la pente : les collectifs et les syndicats

     

    Les collectifs de lutte, tout comme les syndicats dans d’ autres dimensions, sont des organisations dans lesquelles les citoyennes et les citoyens peuvent trouver à la fois une façon d’ agir et avoir des éléments d’ information et d’ action pour comprendre et s’ engager. J’ entends souvent décrier les syndicats, leurs compositions, leur manque d’ actions, leurs absences dans certaines luttes. Mais il n’ en demeure pas moins qu’ ils restent des cadres d’ organisations et d’ actions. Critiquer ne suffit pas, agir de l’ intérieur si on veut les changer est plus positif. Cela permettrait aux « critiqueurs extérieurs » de mesurer pleinement les difficultés de l’ action syndicale. Deux faits dans l’ actualité récente : les FRALIB ont gagné contre la multinationale UNILEVER et peuvent transformer l’ usine de production des thés l’ Eléphant de GEMENOS en Société Coopérative de Production Ouvrière (=SCOP) après près de trois ans de lutte ; grâce aussi aux divers collectifs et syndicats (celui de la CGT en particulier) qui ont apporté une aide et un soutien continuels ; également l’ aide d’ associations comme ATTAC ou de partis politiques comme le Parti de Gauche. Voici un extrait du communiqué de la CGT : « Le bilan de cette phase du combat de plus de 3 ans et demi confirme que seule l’action paie.  Pour rappel :

     

    Ø Appropriation publique des terrains et bâtiments,

     

    Ø Appropriation publique à l’euro symbolique des installations administratives et industrielles du site pour transfert à la SCOP des salariés,

     

    Ø Soutien financier au démarrage et au développement du plan alternatif des salariés en sécurisant les acquis  obtenus et en ouvrant des perspectives sérieuses notamment par :

     

          - Diverses mesures contribuant au développement commercial. Il s’agit notamment de la recherche de débouchés de production, la construction d’une marque, le renforcement de l’appareil commercial  et administratif, une étude de marché.

     

          -  Une contribution conséquente au fonds de roulement

     

          -  Le financement d’une formation pour les salariés de la SCOP

     

          -  La participation à la remise en état, au développement, à la modernisation et à la diversification de l’outil de travail.

     

          -  Maintien des institutions représentatives du personnel pendant une période suffisante permettant la maîtrise du dossier jusqu’à la création officielle de la SCOP,

     

    Ø Obtention d’une prime substantielle de préjudice pour chaque salarié en lutte venant s’ajouter aux indemnités légales,

     

        Ces acquis ont été obtenus par une lutte efficace et courageuse des Fralibs, un soutien sans faille de toute la CGT  et une solidarité populaire et militante large. Les résultats concrets de cette victoire syndicale sont des points d’appui solides et encourageants à la constitution et au développement de notre SCOP. »

     

    Le développement des SCOP (les salariés coopérateurs possèdent la majorité de leur capital et peuvent s’ organiser en groupements, selon les termes de la loi) est un moyen majeur pour surmonter la crise économique et séparer l’ activité économique générale de la finance prédatrice avec son corollaire la mondialisation.

     

    Second fait : certains syndicalistes sont des lanceurs d’ alerte. Patrick SAURIN de SUD BPCE vient de faire connaître le vote du Sénat pour valider l’ existence des emprunts toxiques et spéculatifs, menés par la banque DEXIA (= la banque des collectivités territoriales), pour le compte des banques de contrepartie : MORGAN JP, GOLDMANN SACHS, MORGAN STANLEY, HSBC, DEUTSCHE BANK, UBS, CREDIT SUISSE. Les sénateurs et sénatrices qui ont voté ce texte montrent ainsi clairement qu’ ils sont au service des banques et non de l’ intérêt collectif du pays et des citoyens.

     

     Gérard ESTIOT

     


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  •                                        Pour remonter la pente

     Pour remonter la pente, suite aux résultats des dernières élections municipales  et européenne, et suite aux différentes affaires qui agitent les partis politiques (financement de la campagne de Nicolas SARKOZY, affaire GUEANT avec le tribunal d’ arbitrage privé concernant Bernard TAPIE), il faut nous rappeler que nous sommes dans une République démocratique (même si sa forme institutionnelle ne nous convient pas) et que nous (citoyennes et citoyens) bénéficions :

     ·        du droit de penser librement, de réfléchir librement

     ·        de nous organiser librement à travers des collectifs et des syndicats pour nous défendre

     ·        de nous organiser en organisations et partis politiques pour porter ce que nous pensons bien pour la société

     ·        de nous informer librement malgré le poids des sociétés non financières possédant les médias et du droit à une information indépendante

     ·        le droit de nous exprimer librement

     ·        le droit de critiquer et d’ agir librement

     

    Nous ne devons pas oublier le Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme de 1948 :

      « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde »

     « Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression. »

     

    Défendons et gardons précieusement ces droits démocratiques

    Gérard ESTIOT

     


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  •  Nicolas SARKOZY voudrait une grande zone franco – allemande de son point de vue, mais qui pourrait être aussi germano – française du point de vue d’ Angela MERKEL qui n’est pas pressée d’ abonder dans le sens de son ami Nicolas, l’ Allemagne ayant plus à perdre dans cette histoire. L’ économie allemande tient par sa demande intérieure en croissance et par ses exportations dans l’ UE. Dans cette optique, la France ne pourrait rattraper son retard que par une austérité accrue.

     

     Tout cela au nom de la paix en Europe. Il est nécessaire de rappeler que les conclusions du Sommet européen de décembre 2013 appelaient à un renforcement des industries militaires européennes, à la conception d’ un drone européen, à ' intégrer encore davantage dans l' OTAN, mais aussi dans le même temps à renforcer les frontières de l’ Europe qui se comporte comme une véritable forteresse face aux migrants du sud (par FRONTEX).

     

    Bonne nouvelle cependant dans le royaume des Pays – Bas : la formation politique d’ extrême - droite, le PVV  de Geert Wilders, allié au FN français, ne recueillerait que 12,2 à 12,7 % des voix, ce qui ne lui donnerait que 3 sièges sur les 26 des Pays-Bas. Ce qui augure peut – être un recul par rapport aux sondages triomphants des partis politiques européens pratiquant la démocratie exclusive, c’ est – à – dire le repli sur les frontières nationales, l’ enfermement et le retour aux monnaies nationales, retour très guetté par les fonds spéculatifs mondiaux.

     

    Gérard ESTIOT

     


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  •  

    Grosses ficelles

     

    A quoi rime tout cela ?????????????

     

    Les Institutions américaines et européennes prennent leurs citoyens – nes pour des demeurés-es. La Résolution du Parlement européen (citée dans l' article précédent) précise dans son article 13 : « (le Parlement européen)  estime que l'accord doit garantir le respect intégral des normes de l'Union dans le domaine des droits fondamentaux; réaffirme son soutien à une protection élevée des données à caractère personnel, ce qui devrait profiter aux consommateurs des deux côtés de l'Atlantique; estime que l'accord doit tenir compte des dispositions de l'accord général sur le commerce des services (AGCS) en matière de protection des données à caractère personnel; »

     

    Or le but ce futur Traité est de faire tomber toutes les « barrières non – tarifaires » qui s’ opposent au libre échange et à la libre circulation des marchandises. Paragraphe 5 du mandat européen de négociation : "L’ accord devra être composé de trois éléments essentiels : (a) l’ accès au marché, (b) les questions de réglementation et les barrières non tarifaires, et (c) les règles»

     

    Les éleveurs français commencent à se poser des questions sur la portée de ce futur Traité dans le secteur agricole (poulet lavés au chlore, viande de bœuf aux hormones, OGM, porc gonflé à la ractopamine…)   Les caractères anti-démocratique, anti – environnemental, anti écologique, anti – économique, anti – protections juridique, contre le principe de précaution qui sont dans cet Accord commencent à se faire jour.

     

    Deux actions possibles des citoyens –nes européens-nes :

     

    ·        Voter pour les partis politiques qui s’ opposent à ce GMT à la prochaine élection européenne

     

    ·        Continuer à faire connaître, à travers les collectifs locaux Stoptafta, le contenu et la dangerosité de ce projet.

     

    Gérard ESTIOT     Pour info un meeting par le Front de Gauche jeudi 22 mai à Valence, Maison des Syndicats, 20 heures avec Eric COQUEREL 2° sur la liste FdG et Pierre TRAPIER 5° sur cette liste.

    Gérard ESTIOT

     


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