•                   La croissance soutenable ou croissance durable ?

     

    Définition de la croissance soutenable: « Et puis, bien sûr, il y a le non moins diplomatique concept de "développement soutenable ", ou plutôt "durable " comme on dit en français. C’est bien dommage : pour tous les économistes, "durable " ne signifie rien d’autre que "non-inflationiste " et ne déséquilibrant pas le commerce extérieur ! En fait, depuis le rapport Brundtland et la conférence de Rio, il y a dix ans, le "développement soutenable " signifie officiellement : " un développement qui satisfait les besoins de chaque génération, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ". site internet d’ Alain LIPIETZ mai 2002

     

    « Pour parvenir à ces résultats, il faut combiner à la régulation sociale une régulation environnementale. La première des formes de régulation, c’est bien sûr la culture, la disposition de chacun à se conformer à un modèle "soutenable ". Réduire le temps de travail signifie changer nos mentalités, nos buts dans la vie : donner la priorité au temps libre par rapport au temps passé à accroître notre pouvoir d’achat, réduire le chômage, et ainsi réduire les écarts de revenus et améliorer les disponibilités de chacun par rapport à ce qui l’entoure. La réduction du temps de travail met au premier plan l’autonomie individuelle et le respect de l’environnement. » idem cité ci – dessus

     

    En fait plus que la régulation il faudra nous diriger  vers une planification écologique qui s’ appuie sur les propositions suivantes   contenues dans le programme du Front de gauche :

     - Moratoire sur toutes les politiques de déréglementations de l’énergie, abrogation de la loi NOME

     - Plan de transition écologique réintroduisant la maîtrise publique de l’énergie et promouvant des investissements publics conditionnés à des critères écologiques, sociaux et démocratiques,

      - Plan de financement pour la sobriété et l’efficacité énergétique et pour la diversification des ressources énergétiques,

     - Maîtrise publique de la gestion de l’eau et de l’assainissement,

     - Création d’un pôle public de l’énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total renationalisés,

     - Tenue d’un grand débat public national sur la politique énergétique en France,

     - Référendum sur la sortie du nucléaire,

     - Lancement d’un réseau public de géothermie profonde,

     - Plan national de remise aux normes énergétiques des logement et de l’ensemble des bâtiments publics,

     - Création d’un pôle national des transports publics,

     - Abrogation des lois de libéralisation du rail et désendettement du système ferroviaire,

     - Développement du transport ferroviaire et fluvial, du transport maritime côtier et du ferroutage,

     - Interdiction des OGM en plein champ et la vente libre d’herbicides et de pesticides nocifs pour la santé,

     - Limitation de la publicité dans l’espace public et sur les chaînes de télévision.

     

    Mais il faut aussi prendre les moyens politiques de contrer la spéculation financière sur les grains, les métaux ferreux et non ferreux, sur les terres rares, sur les terres non cultivées, sur les énergies. C’ est aussi prendre les moyens politiques de contrer les grandes multinationales agro – alimentaires qui organisent la faim et la soif sur notre planète et protéger la bio – diversité..   

     

    Les besoins essentiels des citoyennes – citoyens doivent être satisfaits et garantis mais aussi les besoins intellectuels pour comprendre et agir en harmonie avec la bio – diversité et avec l’ éco – système mondial.

     Il faut privilégier la résilience, c’ est – à – dire la capacité à encaisser les coups et assurer les services essentiels.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Un pouvoir politique et citoyen alternatif pour produire et consommer autrement

     

    PRODUIRE AUTREMENT :

     ·                   Respecter l’ empreinte écologique en la limitant le plus possible

     ·                   Utiliser des circuits courts et relocaliser la production

     ·                   Produire local, au niveau économique : agriculture et industries

     ·                   Passer à la transition écologique par la règle verte : « La règle verte résume l’exigence qui est celle de l’humanité tout entière : éteindre la dette écologique engendrée par le capitalisme et le productivisme.» Jean – Luc MELENCHON

     

    ·                   Passer du capitalisme privé (personnel ou des actionnaires) au capitalisme socialisé (propriété  commune du capital par les salariés coopérateurs) par les Sociétés coopératives (sur le modèle des SCOP)

     

    ·                   Contrôler la Finance pour la mettre au service de l’ écosocialisme : « L’écosocialisme veut mettre l’économie et le système productif au service des besoins humains. » 7° thèse de l’ écosocialisme

     

    ·                   Protéger les brevets et les semences par de nouvelles lois

     

    CONSOMMER AUTREMENT :

     

    ·                   Partir de nos besoins réels (et non ceux inventés par le productivisme et la publicité) : « Nos décisions collectives doivent au contraire être guidées par la satisfaction des besoins réels. C’est le sens de la planification écologique. Elle inverse cette logique en partant des besoins, du devoir de préserver l’écosystème et du droit de tous à vivre dans un environnement sain. Elle met le système productif en adéquation avec ces impératifs. » 7° thèse

     

    ·                   Gérer ses déchets et les recycler par la responsabilisation citoyenne (mais cette responsabilisation doit être incluse dans une politique générale de limitation, de récupération, recyclage des déchets)

     

    Produire et consommer autrement incluent de nouveaux rapports politiques, une nouvelle organisation du travail, une réflexion sur les revenus et une autre conception de la société. Ce qui dépasse largement le cadre de ces articles centrés sur la seule croissance.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    A quoi nous a mené la croissance au cours des 40 dernières années ? à une catastrophe environnementale et écologique sans précédent :

     

    ·                   Réchauffement climatique prouvé par le GIEC entraînant

     + la  fonte des glaciers et l’ élévation du niveau des mers, mettant en danger les populations côtières

     + le réchauffement progressif de la toundra et la fonte du permafrost

     + la libéralisation d’ une masse phénoménale du méthane emprisonné dans les glaciers et la toundra

     + la forêt qui « remonte » vers les sommets des montagnes

     + l’ extension des déserts

     + l’ augmentation de la température moyenne, avec inondations et incendies en plus, sans compter le nombre croissant des typhons

    + le développement des Gaz à Effet de Serre (=GES)

     

    ·                    la pollution constante et croissante, d’ où les fameux pics de pollution plus nombreux et durant plus longtemps

     

    Et cette croissance nous mène droit dans le mur :

     ·                   Spéculation financière sur le marché du carbone, sur les droits à polluer

     ·                   Chaque année, on consomme plus que ce que la planète ne peut fournir :  la date du « jour du dépassement global » avance chaque année , le 17 Août pour cette année

     ·                   Diminution de la superficie des terres cultivables

     ·                   Et surtout la vision cout – termiste : faire le maximum de profits financiers par les marchés financiers mondiaux (plus ou moins contrôlés) en poursuivant le productivisme et l’ extractivisme

     ·                   Le déplacement des « réfugiés climatiques » qui doivent abandonner leurs régions d’ origine

     ·                   La perte d’ une part importante de la bio - diversité

     

    Cette croissance a été voulue et maintenue coûte que coûte par les dirigeants politiques mondiaux comme Ronald REAGAN : « pas de limites à la croissance car elle permet de rêver. » Sommet de RIO de 1992 : la croissance permet le changement.

     

    Et ce, malgré les mises en garde d’ économistes qui inlassablement ont dénoncé les limites et les dangers de la croissance : en 1972, « Les Limites de la croissance (dans un monde fini)» par Donella H MEADOWS, Dennis MEADOWS et Jorgen RANDERS. Et complété en 1992 par le livre « Au – delà des limites » par les mêmes auteurs.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    A quoi servent réellement les plans du Gouvernement ? Prenons par exemple le CICE : «  Alors qu'il devait initialement stimuler l'investissement et l'emploi, via des recrutements et/ou des hausses de salaires, le CICE permet surtout de financer les besoins en fond de roulement des entreprises. »LaTribune.fr du  17 Octobre 2017. Le Gouvernement pense que, par ces plans, la croissance va repartir et donc il y aurait création d’ emplois. Mais ce n’ est pas vrai : « Quant aux créations d'emplois, toutes aussi urgentes, elles ne pourront être massives tant que les entreprises seront en sureffectifs. Selon les estimations de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), 250.000 personnes seraient en sureffectifs dans les entreprises, conséquence du choix du gouvernement et des partenaires sociaux de limiter la casse sociale lors de la récession de 2009." Si le Pacte de responsabilité peut contribuer à amorcer le redressement de l'Industrie française sur la période 2014-2017, l'écart de compétitivité globale avec les industries concurrentes au sein de l'Union européenne restera encore élevé. Le parc industriel français accuse un retard de modernisation en comparaison aux principales économies industrielles, et l'investissement en nouveaux équipements reste nettement inférieur à celui de l'Allemagne ", poursuit le Groupe des Fédérations Industrielles.» LaTribune.fr du 17 Octobre 2014.

     

    Cette inflation basse (ou déflation) n’ a qu’un effet positif : elle baisse le rapport compétitivité – coût pour les entreprises ; mais c’est un effet limité car ce même rapport est valable aussi pour l’ Italie et l’ Espagne qui sont, outre nos partenaires européens, nos concurrents économiques directs face aux pays européens puissants (Allemagne, Suède etc…).

     

    Peut – on compter sur le budget public de 2015 pour espérer une hypothétique croissance ? Non car ce budget est plombé par son orientation libérale : « Favoriser une politique de l'offre se traduisant par les 50 milliards d'économies sur trois ans dans les dépenses publiques, dont 21 milliards dès 2015, et la mise en œuvre du pacte de responsabilité prévoyant 41 milliards d'euros d'aides aux entreprises sur trois ans. » LaTribune.fr du  16 Octobre 2014.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    « Avec l'aval du gouvernement, les députés ont adopté des amendements socialistes qui prévoient qu'à partir de juillet 2015, les allocations familiales de base seront divisées par deux (à 65 euros environ) à partir de 6.000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de 8.000 euros de revenus. Ces seuils augmenteront de 500 euros par enfant supplémentaire. Cette réforme, concédée la semaine dernière par François Hollande à des députés socialistes soucieux d'éviter d'autres coupes dans la branche famille, doit permettre de réaliser 800 millions d'euros d'économies en année pleine et 400 millions d'euros dès 2015 » LaTribune.fr du 27 Octobre

     

    Donc le Gouvernement et François HOLLANDE continuent comme si de rien n’ était : baisse de la Protection sociale et remise en cause de l’ universalité du système des allocations familiales.        

     

    « Pour éviter que des familles aux revenus très proches soient traitées différemment, les députés ont aussi voté un sous-amendement du gouvernement prévoyant un mécanisme de lissage. Ainsi tout euro gagné au-dessus des seuils de revenus fixés entraînera la réduction des allocations d'un euro. Un foyer avec deux enfants et des revenus de 6.010 euros verra par exemple ses allocations non pas divisées mais réduites de 10 euros, a cité la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, chiffrant le coût de cette mesure de lissage à 20 millions d'euros en année pleine. » idem ci-dessus

     

    Poursuite du plan d’ austérité : économiser sur la Sécurité Sociale (voir le budget du PLSS); on ne change pas une politique perdante et dommageable pour les Françaises et les Français. Le chômage est à 3,41 millions de chômeurs. Et ce n’ est pas fini….

     

    Gérard ESTIOT

     

    Ce soir Lundi 27 octobre à 20h35  sur La Chaîne parlementaire, Rediffusion samedi 08/11/2014 à 00:15 sur La Chaîne

     

    DERNIÈRE ALERTE

     

    Quarante ans après «Les Limites de la croissance» Réalisateur : Massimo Arvat, Enrico Cerasuolo

     

     En 1972, le Club de Rome, cercle de réflexion international regroupant scientifiques, économistes ou industriels, charge quatre jeunes chercheurs du Massachusetts Institute of Technology de se pencher sur l'avenir de la croissance. Leur rapport, intitulé «Les Limites à la croissance», a un impact médiatique retentissant. Gros plan sur la genèse de ce rapport, sa réception controversée et ses thèses plus actuelles que jamais.

     

    Je continuerai mes articles sur la croissance demain…. 

     


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