•                                                     Tout évolue 2

     

    Il ne faut jamais désespérer !

     

    Voilà c’ est fait : la SUISSE vient de signer un accord avec l’ UE pour un échange automatique des informations concernant les déposants originaires de l’ UE dans les banques suisses. « Les États membres de l'UE recevront chaque année les noms, adresses, numéros d'identification fiscale et dates de naissance de leurs résidents possédant des comptes en Suisse, ainsi que d'autres informations sur les actifs financiers et le solde des comptes, explique la Commission. » LaTribune.fr du 27 Mai 2015.

     

    Plusieurs raisons pour ce changement d’ attitude de la Suisse :

     

    ·                   La pression américaine depuis le scandale UBS (première banque suisse) aux USA il y a 5 ans : les conseillers d’ UBS aux USA avaient permis aux riches américains de placer leur argent hors USA et diminuer ainsi leurs impôts.

     

    ·                   La pression européenne suite au scandale des fondations financières opaques du LICHTENSTEIN et de SUISSE qui permettaient à des riches européens de frauder leur fisc national (dont le fisc allemand qui avait mal pris la chose)

     

    ·                   Le scandale du LUXLEAKS (facilitation fiscale pour les multinationales par le fisc luxembourgeois) . D’ ailleurs une des multinationales bénéficiaires de ce système, AMAZON, vient de faire marche arrière.

     

     

     Donc c’ est la fin du secret bancaire suisse par cet accord qui va au-delà de ce qui était prévu dans la Directive européenne sur l’ Epargne, au-delà de ce qui est prévu par la Convention 26 de l’ OCDE (laquelle convention était la base des accords bilatéraux pour que les Paradis fiscaux puissent sortir des listes noire et grise de l’ OCDE). De plus cet accord devrait également s’ appliquer d’ici la fin de l’ année, à MONACO, au LICHTENSTEIN, à l’ ANDORRE et à SAINT-MARIN.

     

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

      Non ! Les sponsors privés de la COP21 ne sont pas climato-compatibles !

     

     Communiqué 27 mai 2015 d’ ATTAC France

     

     Énergéticiens fossiles et fissiles, compagnie aérienne, constructeurs automobiles : la liste des mécènes de la 21e Conférence de l’ONU sur le climat (COP21), rendue publique aujourd’hui, comprend des multinationales françaises qui ne sont pas compatibles avec le climat. Les Amis de la Terre, Attac France, le Corporate Europe Observatory, WECF et 350.org dénoncent l’incohérence du gouvernement et redoutent que les négociations se retrouvent aux mains des pollueurs.

     

     Alors que la France s’apprête à accueillir la COP21 supposée résoudre la crise climatique, le gouvernement donne la mesure de la sincérité de son engagement en dévoilant aujourd’hui son choix de mécènes. « La majorité des entreprises choisies émettent massivement des gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, comme EDF ou Engie dont les émissions provoquées par leurs centrales à charbon équivalent à elles seules à près de la moitié des émissions de la France [1]. Alors que le gouvernement avait assuré rechercher des entreprises à la réputation sans faille, bon nombre d’entre elles sont impliquées dans des projets nocifs pour les populations, leurs conditions de vie et de travail. Mettre la conférence climat la plus importante de notre décennie sous le patronage d’entreprises climato-incompatibles n’est pas de bon augure » condamne Malika Peyraut, des Amis de la Terre. Parmi la vingtaine d’entreprises qui composent la première liste de « sponsors », on retrouve notamment Air France, entreprise aéronautique opposée à la réduction des émissions dans le secteur de l’aviation, l Renault-Nissan, fabricants d’automobiles extrêmement polluants, Suez Environnement connue pour sa participation au lobby pro-gazdeschiste français [2].

     

    Les entreprises mécènes de la COP apporteront des contributions financières et en nature alors que la grande majorité de leurs activités sont extrêmement polluantes et que certaines de leurs propositions sont en fait de fausses solutions aux conséquences environnementales et sociales désastreuses. Ainsi en est-il de BNP-Paribas, qui en plus d’être la première banque française en termes de soutien au charbon entre 2005 et avril 2014, refuse obstinément de quitter les paradis fiscaux et mettre fin à ses pratiques d’évasion fiscale. « Le gouvernement offre sur un plateau et à très bon prix la possibilité à des multinationales climaticides de verdir leur image alors que l’intérêt général nécessite de ne pas polluer les négociations sur le changement climatique avec les intérêts particuliers que ces entreprises représentent » dénonce Maxime Combes, d’Attac France. « Confierait-on la lutte contre le tabagisme aux cigarettiers ? Pourquoi le fait-on alors pour le climat ? », demande-t-il.

     

    Le gouvernement a fixé l’objectif de la part du financement privé de la COP21 à 20 % du budget global. « 20 % de financement privé, c’est plus que ce qui s’était fait à la COP19 à Varsovie en 2013. Or, à Varsovie, les associations, mouvements sociaux et syndicats avaient quitté les négociations pour dénoncer la mainmise des négociations par les intérêts privés et les lobbies. On ne peut pas négocier un accord sur le climat avec ceux qui sont responsables du changement climatique : les États doivent écouter les intérêts des citoyens, et non les intérêts privés des lobbies et des multinationales. » observe Pascoe Sabido, du Corporate Europe Observatory. En proposant cette liste noire de sponsors, le gouvernement s’éloigne du signal qui devrait être donné lors de la COP21 : pour résoudre la crise climatique, il s’agit de mettre fin à l’ère des énergies fossiles, en rejetant les fausses solutions comme le nucléaire et en repensant nos modes de consommation et de production.

     


    votre commentaire
  •                                          La ligne JUNCKER

     

    L’ abandon par la Commission européenne  d’interdire une liste de 31 pesticides perturbateurs endocriniens (dangereux pour la santé) montre qu’  elle :

      ·        Se plie  au lobby américain de l’AmCham (Chambre de commerce des Etats-Unis) en visite le 02 Juillet 2013

     ·        Favorise les multinationales européennes : BASF, BAYER, DUPONT …

     

    Comme par hasard le 25 avril dernier, la Commission européenne a autorisé la vente de 19 OGM pour l’ alimentation animale et humaine, au bénéfice des multinationales européennes les produisant : BAYER, BASF, DUPONT (les mêmes que pour les pesticides ci – dessus)   et MONSANTO.

     

     La sécurité alimentaire et le bien se nourrir ne sont pas la préoccupation majeure de la Commission européenne. Mais le développement des marchés pour les multinationales (et leurs actionnaires) demeure la préoccupation centrale de la Commission JUNCKER.

     

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

    Le visage réel de la Commission JUNCKER

     

     

    Il faut mettre en parallèle deux autres faits en cours dans l’ actualité :

     

    ·                    les négociations sur le TAFTA (traité transatlantique entre les USA et l’ UE) patinent à cause du mécanisme de règlement des différends Investisseurs –Etats (certains pays européens sont contre, alors que les USA sont pour : ils ont gagné tous leurs procès dans le cadre de l’ ALENA), la mobilisation citoyenne mondiale (1,8 million de signatures en Europe) dérange. Dans le cas où l’ application de l’ Accord Economique et Commercial Global (= AECG, CETA en anglais) entre le Canada et l’ UE serait retardée, dans le cas où le texte final du TAFTA prévu pour cette fin d’ année serait lui aussi retardé, la Commission se dit qu’ il faut faciliter au maximum le financement des sociétés avec le moins de contrôles possibles parce que les services financiers ne seraient pas libéralisés comme prévu.

     

    ·                   6 grandes banques (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup, Barclays, UBS  et Royal Bank of Scoltand) viennent d’ être condamnées à verser 5,7 milliards de dollars d’ amende car leurs traders avaient, entre 2007 et 2013, manipulé l’ indice de référence du marché mondial des changes entre les différentes monnaies , soit un marché journalier de 5.300 milliards de dollars, dont 40% passent par la City de Londres, selon le Department of Justice américain). La Commission trouve peut – être que les banques sont moins fiables qu’ avant. Donc il faut les contourner par un marché européen des capitaux moins contrôlé par les régulateurs européens (en l’ occurrence l’ Autorité Européenne des Marchés Financiers).

     

    Il existe sûrement d’ autres exemples qui prouvent cette volonté, par la Commission JUNCKER, de favoriser au maximum les sociétés européennes, à l’ encontre de l’ intérêt général des citoyens européens. A suivre.

     

    Gérard ESTIOT

     

     

     

     


    votre commentaire
  •                        Le visage réel de la Commission JUNCKER

     

    La Commission européenne, présidée par Jean-Claude JUNCKER (ex-premier ministre d’ un paradis fiscal européen, le Luxembourg) révèle peu à peu la ligne directrice inspirée par son Président très libéral : favoriser au maximum les sociétés privées capitalistes, même s’il faut défaire le droit européen.

     

    Un exemple à travers le projet de la Commission JUNCKER : le projet d'union des marchés de capitaux. « Présenté le 18 février par Jonathan Hill, le commissaire européen aux services financiers, ce projet s'inscrit dans le cadre du plan Juncker de relance de la croissance, et vise à s'assurer que les entreprises européennes ne manqueront pas de financements, le jour où elles reprendront enfin goût à l'investissement. » LaTribune.fr du 20 mai 2015.

     

    Que ces choses – là sont dites avec tact et finesse : les plans d’ austérité, menés depuis quatre ans par les gouvernements européens et par la Commission ont plombé la croissance. Les banques européennes, malgré l’ arrosage de 60 milliards par mois par la BCE, rechignent à aider directement les sociétés (= les entreprises).  La Commission veut que les sociétés européennes aient les mains libres pour se financer sur les marchés financiers (alors qu’ elles dépendent encore pour 80% des banques européennes). Pour cela il lui paraît nécessaire de renforcer la titrisation (= opération qui consiste à transformer les hypothèques immobilières et les créances commerciales en titres financiers qui pourront être achetés et vendus sur les marchés financiers), cette titrisation est une des causes majeures de la crise financière de 2007 aux USA et 2008 dans l’ UE. Egalement la Commission aimerait limiter le droit européen mis en place suite à cette crise financière : réduire la directive européenne MIF2 qui responsabilise davantage les dirigeants des fonds financiers orientés vers l’ épargne et qui les obligent à payer eux – mêmes une partie des services qu’ ils proposent.  

     

    Ce projet d’ union européenne des marchés des capitaux n’ est pas innocent : il vise à faire sauter les limites nationales pour arriver à une facilité européenne supra-nationale qui n’est pas sans rappeler l’ union européenne bancaire mise en place il y a deux ans par l’ UE. 

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires