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    Une variable d’ajustement : l’allocation – chômage des salariés âgés

     

    Voilà encore une proposition innovante pour faire des économies financières sur le dos des salariés âgés se retrouvant au chômage : réduire la durée de leur allocation de chômage de 3 ans à 2 ans. Alors que le chômage chez les salariés de plus de 50 a augmenté du fait des réformes de retraites qui n’ont pas un nombre suffisant de trimestres travaillés. « Actuellement, les chômeurs de plus de 50 ans peuvent bénéficier du maintien du versement de leurs allocations tant qu'ils n'ont pas réuni tous leurs trimestres de cotisation pour avoir droit à une retraite sans décote. » LaTribune.fr du 31 mai 2016. Nous voyons là une conséquence des réformes FILLON, SARKOZY et HOLLANDE du système des retraites qui ont augmenté la décote (= pourcentage en moins de la pension de retraite en fonction du nombre de trimestres travaillés manquants) obligeant ainsi, avec le report en parallèle de la date possible de départ à la retraite de 60 ans à 63 ans, à ce que les salariés âgés travaillent plus longtemps, ce que préconise la Commission européenne depuis une dizaine d’années). Il y a plus de chômage dans cette catégorie de salariés qu’avant : « Alors que le taux d'emploi des seniors a fortement augmenté ces 15 dernières années pour les 55-64 ans, passant de 37,9% au début de 2008 à 48,9% à la fin de 2015, un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) propose de réduire l'assurance-chômage pour les seniors. » idem cité ci-dessus. Le rapport cité ci-dessus va même jusqu’à constater que la création de richesses est moins importante pour les salariés âgés : « la faiblesse du taux d'emploi au-delà de 60 ans réduit la création de richesses.» idem que ci-dessus.»

     

    Cette proposition de réduction de la durée de l’ allocation – chômage reflète bien la pensée libérale qui veut baisser toutes les variables d’ajustement (salaires, cotisations de retraites, taux de reconversion du salaire actif à la pension) liées aux augmentations de la durée de travail hebdomadaire, à l’augmentation de la durée de travail dans la vie professionnelle par l’augmentation du nombre de trimestres travaillés pour toucher sa pension à taux plein, reportant ainsi l’âge de départ à la retraite. Ce même rapport propose aussi « de supprimer l'extension de la période d'indemnisation à partir de l'âge légal jusqu'à l'âge de la retraite à taux plein(= 65 ans). » Ce qui signifie, qu’après deux années d’indemnisation, cette indemnisation sera supprimée jusqu’à l’âge de départ effectif à la retraite. Ce qui est énorme au vu de la proposition du MEDEF de faire varier considérablement le niveau des retraites complémentaires (= versées par les caisses ARRCO pour les salariés et AGIRC pour les cadres) sur plusieurs années avant d’arriver au taux maximum (=25%) de ces retraites complémentaires.

     

    Il faut tout de même rappeler à ces grands libéraux que la France est toujours (et malgré toutes les réformes des retraites depuis 1993) sous le régime de la retraite par répartition et par solidarité inter – générationnelle. Pour financer réellement ce système de retraite (ce que n’arrivent pas à faire toutes les réformes de retraites depuis 1993) il est possible de taxer les Transactions financières (à hauteur de 0,5% = 50 milliards annuels), de taxer les plus-values sur la cession d’entreprises, de taxer le capital  et ses dividendes (+40% de bénéfices des actionnaires du CAC 40 d’une année sur l’autre). Et d’obliger les employeurs à payer toutes leurs cotisations patronales (= supprimer les cadeaux fiscaux de SARKOZY et HOLLANDE).

     

    Gérard ESTIOT 

     


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  •   Le Grand – Duché du Luxembourg veut se lancer dans la conquête spatiale. Pour mieux connaître l’espace, ses grands mystères, son influence sur notre planète ??? Que nenni ! C’est uniquement à des fins d’exploitation commerciale des ressources en métaux des astéroïdes ! Le Grand-Duché est très loin d’une vision humaine et circonspecte de la place de la Terre dans notre grand et merveilleux univers ! Il veut fédérer des Etats pour se lancer dans cette recherche spéculative financière et économique de notre environnement proche, la planète ne lui suffit plus.

     

    Il entre en opposition par cela avec le Traité de l’espace de 1967, qui consacre le principe de « non-appropriation de l’espace et des corps célestes ». Ce qui ne le gêne pas puisqu’il a déjà un complice : les Etats-Unis d’Amérique puisque  le Congrès américain ayant déjà pris les choses en main a voté en 2015 son Space Act, qui autorise tout ressortissant américain à prendre possession d’une ressource extraite d’un astéroïde.

     

    Le Grand – Duché a donc pris les choses en main : il participe, via sa banque publique SNCI (Société nationale de crédit et d’investissement) au développement d’un vaisseau prototype pour l’exploration future d’astéroïdes, conçu par l’un des précurseurs du marché, Deep Space Industries, laquelle société est basée dans la Silicon Valley, et a installé  en 2015 son siège européen au Luxembourg, où des activités de recherche et des capacités technologiques seront développées dans le cadre de ce projet. Comme quoi, les rapprochements financiers et économiques ont du bon.

     

    Les requins financiers ont les dents longues : « Planetary Resources, financée par le cofondateur de Google, Larry Page, vient tout juste d’enregistrer une société au Grand-Duché. Elle vise à envoyer des engins dans l’espace pour extraire de la matière sur les astéroïdes, et d’abord sur ceux qui gravitent en orbite autour de la Terre. Quelque 11 000 astéroïdes représentant un intérêt commercial ont été recensés. Les différentes matières récupérées, comme des métaux, des hydrocarbures ou même de l’eau, seraient exploitées sur place et serviraient à construire des bases desquelles partirait une exploration spatiale plus lointaine. » source article du 29 mai 2016, le Quotidien indépendant luxembourgeois.   Nous n’avons plus qu’à espérer que les fusées américano-luxembourgeoises ne retombent pas chez nous.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Il n’est plus utile de se demander pourquoi le Gouvernement de François HOLLANDE baisse les subventions publiques, les services publics, augmente la TVA, réforme le système de retraites et baisse le droit et le coût du travail. Il n’est plus utile de se demander si le Gouvernement de la France et son Président de la République sont autonomes par rapport au Conseil européen et à la Commission européenne. Les éventuelles déclarations grandiloquentes de l’autonomie de la France ou de l’indépendance de la France « vis-à-vis de BRUXELLES»  sont à considérer comme des mensonges puisque Nicolas SARKOZY a signé le Traité de LISBONNE en 2008, François HOLLANDE a signé le Traité sur la Surveillance, la Coordination et la Gouvernance de la zone Euro en 2012. Y compris les Présidents précédents qui ont signé les Grandes Orientations de Politique Economique (=GOPE) en 2002 par Jacques CHIRAC, les traités européens de 1993 (= MAASTRICHT) par François MITTERRAND, de 1997 (=AMSTERDAM), en 2001 (=NICE) par Jacques CHIRAC                                  ainsi que par le futur Président de la République en 2017 (ou la future Présidente de la République) pour le nouveau traité européen concocté en douce actuellement par l’ Allemagne et la Commission ; lequel Traité va encore augmenter l’intégration dans l’Union européenne.   Sans compter les autres textes européens (donc placés au-dessus de la loi française)  du genre Semestre européen, Pacte de Stabilité, Pacte pour l’Euro+… qui limitent encore davantage la politique nationale. Signalons que les autres Etats européens sont logés à la même enseigne, mais, suivant leur situation économique, ils sont plus ou moins visés par la Commission et le Conseil européen (dans les très visés en ce moment le Portugal avec son gouvernement de gauche, l’Espagne qui risque de passer à gauche, l’Italie pourtant très centre droit et bien sûr la Grèce, bête noire de Wolfgang SCHÄUBLE).

     

    Gérard ESTIOT 


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  •            Programme d’austérité de l’UE pour la France en 2016-2017

     Source : recommandations du 18 mai 2016 (= R2016) et du 14 juillet 2015(= R2015)

     

    Fiscalité : diminuer les impôts des entreprises et augmenter les impôts des citoyens : « 5. simplifier et améliorer l'efficacité du système fiscal, notamment en supprimant les dépenses fiscales inefficaces; afin de promouvoir l'investissement, prendre des mesures visant à réduire les impôts sur la production et le taux nominal de l'impôt sur les sociétés, tout en élargissant la base d'imposition sur la consommation»R2015

      « 5. Prendre des mesures pour réduire les impôts sur la production et le taux légal de l'impôt sur les sociétés, tout en élargissant l'assiette fiscale sur la consommation, notamment en ce qui concerne la TVA. Supprimer les dépenses fiscales inefficaces, les impôts au rendement faible ou nul et adopter la réforme du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu d'ici fin 2016." »R2016

     

    Baisser les dépenses publiques : baisser les subventions aux collectivités locales, baisser le financement des services publics, baisser le montant des retraites complémentaires : « 2. accentuer les efforts visant à rendre efficace la revue des dépenses, poursuivre les évaluations des politiques publiques et recenser les possibilités d'économies dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, et notamment aux niveaux de la sécurité sociale et des collectivités locales; prendre des mesures pour limiter l'augmentation des dépenses de fonctionnement des collectivités locales; prendre des mesures supplémentaires pour ramener le système de retraite à l'équilibre, notamment en s'assurant, d'ici à mars 2016, que la situation financière des régimes de retraite complémentaire soit soutenable à long terme. » R2015

     « Préciser les réductions des dépenses prévues pour les années à venir et intensifier les efforts pour augmenter le montant des économies générées par le réexamen des dépenses, y compris celles des collectivités locales. »R2016

     

    Droit et coût du TRAVAIL : «  6. réformer le droit du travail afin d'inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée; faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l'organisation du temps de travail; réformer la loi portant création des accords de maintien de l'emploi d'ici à la fin de 2015 en vue d'accroître leur utilisation par les entreprises; entreprendre, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, une réforme du système d'assurance chômage afin d'en rétablir la soutenabilité budgétaire et d'encourager davantage le retour au travail. »R2015

     « 2. Veiller à ce que les réductions du coût du travail soient poursuivies et à ce que l'évolution du salaire minimum soit cohérente avec la création d'emplois et la compétitivité. Réformer le droit du travail pour fournir plus d'incitations pour les employeurs à embaucher des contrats à durée indéterminée. »R2016

     « D'ici à la fin de 2016, prendre des mesures pour réformer le système d'indemnisation du chômage, afin de le ramener à l'équilibre budgétaire et de fournir davantage d'incitations pour le retour à l'emploi. » R2016

    Gérard ESTIOT


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  • Demain soir, à 20 heures, à la salle Yves Péron (à côté de la MJC Robert Martin), avenue Adolphe Figuet, à ROMANS aura lieu

    une conférence débat

    avec Robert JOUMARD qui interviendra sur les traités de libre - échange.

    Cette soirée est organisée par ATTAC Romans et ATTAC Rhône et l'entrée est gratuite.

    Pour savoir à quelle sauce veulent nous manger les traités dits de "libre échange" entre les USA, le Canada et l'Union européenne.

    Gérard ESTIOT


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