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    Les places financières les plus opaques

     

    Selon Financial Secrecy Indx qui classe les pays les plus opaques en matière de finance tous les deux ans, voici le résultat pour 2018 des 15 les plus opaques sur 112 Etats. Le résultat est très différent de la liste noire de l’OCDE. Dont 5 pays européens mais ni l’Irlande, ni Malte. La seconde place des USA s’explique par le refus des différents gouvernements et présidents américains de faire la transparence sur leurs propres paradis fiscaux

     

    1.Suisse

     

    2.USA

     

    3.Îles Cayman

     

    4.Hong Kong

     

    5.Singapour

     

    6.Luxembourg

     

    7.Allemagne

     

    8.Taiwan

     

    9. Emirats Arabes Unis (Dubai)

     

    10.Guernsey

     

    11.Liban

     

    12.Panama

     

    13.Japon

     

    14.Pays - Bas

     

    15.Thaïlande

     

    Gérard ESTIOT

     


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    La France inégalitaire d’Emmanuel MACRON

     

    Le rapport de l’ONG OXFAM, cité dans l’article précédent, pointe également les inégalités en France : « OXFAM  relève ainsi que « en 20 ans, la fortune totale des dix plus grandes fortunes françaises a été multipliée par 12, pendant que le nombre de pauvres augmentait de 1,2 million de personnes…. En 2017, les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50% les plus pauvres se partagent à peine 5% du gâteau. Les 1% les plus riches en sortent particulièrement gagnants: ils possèdent à eux seuls 22% des richesses en 2017 alors qu'ils n'en possédaient que 17% en 2007. » « Au sommet de la pyramide, la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois en 10 ans et seuls 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française. » Que voilà  une description significative!

     

    Est – ce que la politique d’Emmanuel MACRON va résorber ce fossé entre riches et pauvres ? Sûrement pas : suppression de l’Impôts de Solidarité sur la Fortune rapport 4 milliards d’euros aux plus riches (dont notre ministre millionnaire du travail= 60 000 euros par an)

     

    L’ONG OXFAM propose un programme de mesures pour résorber l’inégalité riches – pauvres : « Cette loi contre les inégalités comporterait notamment des dispositions limitant le versement des dividendes et les écarts démesurés de rémunérations (un maximum de 20 fois le salaire médian de l'entreprise), garantissant un salaire décent aux employés tout au long de la chaîne de production (y compris dans le textile). S'y ajouteraient des mesures de lutte contre l'évasion fiscale et de redistribution fiscale afin de « privilégier les impôts dont sont surtout redevables les plus riches, tels que l'impôt sur la fortune plutôt que des impôts injustes comme la TVA. »

     

    Cela représente certes un pas en avant mais ces mesures sont – elles suffisantes ? A voir prochainement.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Riches et pauvres

     

    Les riches s’enrichissent alors  que les pauvres ont vu leur nombre diminuer de moitié mais sans vraiment gagner davantage. Tout le monde le sait, mais un rapport de l’association OXFAM publié pendant le Sommet Mondial de DAVOS (Suisse) détaille davantage cette situation.

     

    Certes moins de pauvres : « Tout en reconnaissant que « entre 1990 et 2010, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté (à savoir avec moins de 1,90 dollar par jour) a été divisé par deux » et qu'il continue de diminuer, Oxfam considère que faute d'action, « la crise des inégalités continue d'empirer »

     

    Mais plus de riches et des riches de plus en plus riches : « En 12 mois, les richesses de ce groupe d'élite ont augmenté de 762 milliards de dollars, soit plus de sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde. 82% de la croissance des richesses créées dans le monde l'année dernière ont profité aux 1% les plus riches, alors que la situation n'a pas évolué pour les 50% les plus pauvres. »

     

    Mais pour les autres, ce n’est pas mieux : « Sur plus longue période, au cours des dix dernières années, « les travailleurs et travailleuses ordinaires »  ont vu leurs revenus augmenter de 2% en moyenne par an, tandis que la fortune des milliardaires a crû de 12% par an, soit presque six fois plus vite, pointe l'ONG. »

     

    Conclusion de l’ONG OXFAM : « Ces chiffres vertigineux démontrent que le boom des milliardaires n'est pas le signe d'une économie florissante, mais d'abord le symptôme d'un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte aussi atteinte à la prospérité économique de toutes et tous, comme le reconnaissent de plus en plus d'institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l'OCDE » plaide Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam. En clair, ce sont les riches qui profitent de l’inégalité dans la redistribution des richesses.

     

    D’où la nécessité politique, sociale, citoyenne et économique de mieux contrôler et superviser l’action des banques, des sociétés capitalistes privées, des circuits financiers et des marchés financiers. Y compris surveiller plus durement les organismes financiers de l’Union européenne censés contrôler les mouvements financiers dans l’UE.

     

    Gérard ESTIOT

     


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    Selon le Commissaire européen aux Affaires économiques, les trous noirs fiscaux de l’Union européenne, ce n’est pas la même chose que les Paradis fiscaux européens : selon lui le Grand-Duché du Luxembourg, Malte, L’Irlande, les Pays – Bas sont des trous noirs fiscaux.

     

    Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a accusé jeudi certains pays européens dont le Luxembourg d’être des « trous noirs fiscaux » et promis d’exercer une « pression intelligente » à leur encontre. « Certains pays européens sont des trous noirs fiscaux (…) A l’évidence beaucoup de pays de l’Union européenne sont des lieux où l’optimisation fiscale agressive trouve sa place. Je cherche comment répondre à cela », a déclaré Pierre Moscovici lors d’une conférence de presse à Bruxelles. « Si vous vous apercevez que les flux fiscaux vont vers tel ou tel pays qu’on connaît : l’Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, Malte, Chypre (…), dialoguons sur la manière de résorber. » Le Quotidien luxembourgeois et indépendant du  18 janvier 2018.

     

    Malheureusement pour Pierre MOSCOVICI trous noirs fiscaux européens et Paradis fiscaux européens, c’est bien la même chose car ils pratiquent l’opacité financière, permettent la création et l’activité de sociétés financières offshore,  ont tous des impôts très légers sur les sociétés leurs capitaux, leurs bénéfices, leurs administrateurs….. Ils sont le refuge de l’optimisation fiscale pour les grandes multinationales mondiales.

     

    Pourquoi  Pierre MOSCOVICI fait une différence? C’est que la Commission européenne a besoin des voix de ces Etats dans le Conseil européen. Il pense au dialogue : ce sera sans résultats probants au vu du droit européen (les traités européens, les directives européennes).

     

    Il faut changer ce droit européen par les traités pour supprimer l’optimisation fiscale, pour apporte un haut niveau de protection sociale, de droit européen du droit du travail, de la fiscalité européenne, un haut niveau pour la santé et l’hygiène européennes etc….

     

    Mais l’Union européenne pratique la fuite en avant en élargissant la liste grise européenne à des Etats qui pratiquent le secret bancaire : « La liste grise, qui comprenait 47 pays le 5 décembre 2017, complétée par les 8 nouveaux (Panama, Corée du Sud, Émirats Arabes Unis, Tunisie, Mongolie, Macao, Grenade et Barbade), devrait atteindre mardi le nombre de 55. »

     

    Les Institutions européennes ne veulent ni connaître ni entendre les révélations des Paradise Papers, des Panamas Paper, des Swissleaks, LuxLeaks, etc… Ce n’est pas étonnant si l’on réfléchit ce à quoi servent ces Institutions !!!!

     

    Gérard ESTIOT

     


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  • Au lendemain de l'abandon du projet d'aéroport, voici l'avenir de la ZAD qui est concerné : communiqué d'ATTAC - France. Gérard ESTIOT

     

    Notre-Dame-des-Landes : nous nous engageons pour l’avenir de la Zad  ATTAC – France,  Campagne 16 janvier 2018 

     

     Pour la première fois, des organisations non gouvernementales, des associations et des syndicats qui œuvrent pour la défense de l’environnement s’associent avec des partis politiques et s’engagent publiquement pour un maintien de la Zad en cas d’abandon du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Ce texte est notamment signé par Attac France.

     

    Par ailleurs, Attac France invite ses adhérent·e·s à participer au rassemblement « Enracinons l’avenir sur la Zad » à Notre-Dame-des-Landes le samedi 10 février. Toutes les informations sont disponibles sur notre site.

     

    Notre-Dame-des-Landes : nous nous engageons pour l’avenir de la Zad

     

    Depuis presque cinquante ans, des paysan·ne·s et habitant·e·s de la région nantaise résistent contre un projet d’aéroport qui viendrait détruire 1650 ha de terres agricoles et de zones humides. Le gouvernement a annoncé qu’il trancherait en ce mois de janvier sur ce dossier brûlant devenu emblématique d’enjeux de fond et de choix de société. Au niveau national, nos organisations, associations et syndicats se sont engagés au fil du temps dans un mouvement large et populaire contre ce projet.

     

    La commission de médiation nommée il y a sept mois par le gouvernement a mis en évidence la faisabilité de la rénovation de l’aéroport actuel, alors même que les tenants du projet de transfert vers Notre-Dame-des-Landes s’évertuent depuis des années à refuser de prendre en compte les études qui le démontrent.

     

    Emmanuel Macron s’est engagé à agir vigoureusement contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Il serait alors absurde et dramatique que le gouvernement s’entête à vouloir construire cet aéroport. Il serait tout aussi dramatique qu’après avoir enfin abandonné ce projet, l’exécutif s’enferme dans une logique répressive visant à expulser celles et ceux qui auront su prendre soin de ce territoire. Il est pour nous impensable de laisser le gouvernement mettre fin brutalement à l’expérience singulière qui s’est construite à Notre-Dame-des-Landes. Dans la foulée de l’abandon espéré du projet d’aéroport, nous appelons au contraire au dialogue. Les différentes composantes du mouvement contre l’aéroport et pour l’avenir de la Zad ont fait savoir qu’elles y travaillent depuis des mois et qu’elles sont prêtes à s’engager en ce sens dès l’abandon du projet.

     

    Dans ce contexte, nous voulons soutenir les bases communes pour l’avenir de la Zad établies par [l’ensemble des usager·e·s actuel·le·s de ce territoire - paysan·ne·s, voisin·e·s, habitant·e·s, naturalistes, syndicalistes, membres d’associations, randonneurs·euses [1] :

     > la nécessité pour les paysan·ne·s et habitant·e·s résistant·e·s ayant refusé la vente amiable à AGO-Vinci et étant allés à l’expropriation de pouvoir recouvrer pleinement leurs droits au plus vite ;

     > le refus de toute expulsion de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y projeter leurs vies et leurs activités ;

     > une volonté de prise en charge à long terme des terres de la Zad par une entité issue du mouvement dans toute sa diversité ;

     > le fait que les terres sauvegardées aillent à de nouvelles installations et pas à l’agrandissement d’exploitations existantes ;

     > la nécessité de continuer à préserver et faire vivre ensemble les patrimoines naturels et agricoles exceptionnels de cette zone.

     

    Pour qu’un projet pérenne, en cohérence avec les valeurs portées par le mouvement, puisse se constituer, une période de gel de la redistribution institutionnelle des terres est nécessaire. Nous savons que cette voie est possible : par le passé et en d’autres lieux, des terres agricoles préservées ont continué à être prises en charge collectivement par celles et ceux qui s’étaient battu·e·s pour elles.

     

    Au-delà des justes combats contre des projets destructeurs, nous sommes convaincu·e·s de la nécessité que puissent aussi se développer des espaces où des personnes réinventent d’autres formes d’habitats, d’agricultures, de rapports au travail et de relations sociales. Dans un monde miné par l’individualisme, le gaspillage des ressources naturelles, les crises sociales et environnementales, le bocage de Notre-Dame-des-Landes doit rester une terre d’inspiration et d’espoir, nourrie par l’idée des biens communs, les solidarités et le soin du vivant.

     

    Nous relayons en ce sens l’appel du mouvement contre l’aéroport et pour l’avenir de la Zad à converger massivement dans le bocage le 10 février, au lendemain des 10 ans de la Déclaration d’utilité publique du projet d’aéroport. Il s’agira alors, espérons-le, de saluer ensemble une décision d’abandon et de soutenir avec détermination l’horizon souhaité collectivement pour l’avenir de ce territoire préservé. D’autres rendez-vous sont d’ores et déjà prévus sur la Zad, entre autre les 7 et 8 juillet pour le rassemblement annuel de la Coordination des organisations anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

     


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