•  

     

    Manuel BARROSO a été deux fois de suite Président de la Commission européenne. Maintenant il est conseiller de la banque GOLDMAN SACHS. Dont les Grecs ont eu à pâtir de ses malversations financières, pour rappel, cette banque a vendu des CDS (=Credit Default Swap, soit des assurances de défaut de remboursements) nus c’est – à – dire que ces CDS n’étaient pas adossés à des produits financiers et ne risquaient pas d’être ainsi remboursés.

     

    François BAROUIN a été Ministre des Finances et il est maintenant conseiller financier de la Banque BARCLAYS : cette banque a déjà été condamnée dans les scandales  des taux de changes et du marché de l’or (2,4 milliards de dollars d’amende). D’autre part, BARCLAYS avec Royal Bank of Scotland et Goldman Sachs ont vendu, entre 1995 et 2009, des prêts toxiques aux municipalités françaises en tant que banques de contre – parties par le biais de la banque publique DEXIA (laquelle banque a coûté à l’Etat français 9 milliards d’euros pour ne pas couler). Comme par hasard, François BAROUIN était le Président de l’Association des Maires de France en 1995.  

     

    Tout va bien dans certaines sphères politico – financières.

     

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

    Système de retraite en Allemagne

     

    Système par répartition, mais avec les différences suivantes : âge de départ possible à la retraite : 65 ans actuellement puis 67 ans en 2029 ; nécessité d’avoir 45 annuités de travail pour bénéficier du taux plein avec une décote plus faible qu’en France : 3,6% au lieu de 5% ; égalité complète entre secteur privé et fonction publique qui a perdu tous ses avantages.   Possibilité de cumuler retraite avec un emploi (limité à 450 euros mensuels bruts). Les cotisations retraites de base sont imposées pendant l’activité, les revenus autres que la pension sont imposés pendant la retraite.

     

    Système par points : PEP = la somme des points de rémunération personnels (persönliche Entgeltpunkte = points personnels) X RAF - le multiplicateur (Rentenartfaktor = 1 si départ à l’âge légal) X AR - la valeur actuelle de la pension (aktueller Rentenwert = au moment où le salarié part en retraite) ce qui donne le montant mensuel de la pension. Dans le meilleur des cas possibles: 28,61 euros X 45 points X 1 = 1287,45 euros en supposant une valeur actuelle de la pension de 0.

     

    Une année de salaire = 1 point. En 2015, le point valait 28,61 € par mois dans les Länder de l'Ouest et 26,39 € dans ceux de l'Est. Le point est revalorisé chaque année en fonction de l'augmentation des salaires ce qui fait que les retraites allemandes sont mieux revalorisées qu’en France et systématiquement (pas de gel des pensions).

     

    3 niveaux de système de retraite dont seul le premier est public, et donc le plus faible :

     + niveau 1 : retraite publique de base + caisses complémentaires retraites obligatoires selon les corps de métier

     + niveau 2 : les compléments retraites de certains employeurs (déductibles des impôts) + la "Riester-Rente" = retraite privée volontaire, donc capitalisation individuelle

     + niveau 3 : les placements financiers individuels en produits financiers : assurances – vies, SICAV (non déductibles des impôts et imposables pendant la retraite), donc capitalisation individuelle

     

    Les 4 systèmes de retraite étudiés reposent tous sur un système public de base très faible par répartition, souvent beaucoup financé par l’Etat. Les complémentaires retraites relèvent toutes de la capitalisation individuelle donc soumises aux crises financières et variation des Bourses. La réversion dans le système public est à 40% du salaire, même moins. Le Japon qui complète le niveau de pension est bord de l’explosion du fait du nombre grandissant de retraités. Les retraité-e-s qui n’ont pas de revenus financiers complémentaires doivent souvent travailler. Il n’y a qu’en Allemagne que les retraites sont revalorisées sur les salaires et chaque année (mais c’est le pays qui a les conditions de départ à la retraite les plus dures). Les Etats ont tendance à augmenter les cotisations retraites, à baisser les pensions et à repousser l’âge légal de départ à la retraite. Sans compter les retraites plafonnées.

     

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

    Système de retraite en Nouvelle – Zélande

     

    Système à trois étages : source :  Système de retraite au Québec et au Canada : constats et solutions,  par Maxime Lefrançois, chercheur-associé et Mathieu Saint-Onge, chercheur-associé, IRIS.

     

    1° étage : régime public financé par l’État et offrant aux Néo-zélandais·es de 65 ans et plus une pension forfaitaire (= à 39% du salaire moyen) soumise à des conditions de résidence et offrant des prestations de base modestes supposées être complétées par

     

    2° étage : des régimes complémentaires professionnels, mais très peu suivis par les Néo-Zélandais. Donc le Gouvernement a mis en place  un dispositif de retraite individuelle et volontaire à cotisations salariales qui se distingue par son mécanisme d’affiliation automatique, adressé aux personnes qui se joignent au marché du travail et à celles qui changent d’employeur. Système appelé KiwiSeaver et géré par le privé (en 2011 9,4 milliards de dollars néo-zélandais soit 14% des fonds de placement néo-zélandais), mais sans garantie du Gouvernement, donc par de garantie financière à long terme. Système copié par la Grande-Bretagne.

     

     3° étage : l’épargne individuelle volontaire, donc capitalisation individuelle.

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

    Système de retraite au Canada

     

    Système à 4 étages avec un système public de retraite et un système privé par capitalisation individuelle (étages 3 et 4):

     

    Des régimes publics avec des prestations minimales (source : Ligue des Droits et libertés, article du 13 novembre 2014, Revue Droits et libertés, Vol. 33, numéro 2, Michel Lizée, économiste retraité)

     

     « Les régimes publics canadiens n’assurent pas un taux de remplacement permettant de maintenir le niveau de vie à la retraite, lequel se situe autour de 70% à 75% du salaire gagné avant la retraite. Le premier étage du système de retraite canadien est constitué par la Pension de sécurité de vieillesse, une prestation versée par le gouvernement fédéral aux résidents canadiens de 65 ans et plus (67 ans à compter de 2029). Entièrement financé par le Gouvernement fédéral canadien, il garantit une pension de de 540 dollars canadiens par mois (soit environ 350 euros mensuels). Problème : la mauvaise gestion par le Gouvernement fédéral et le gouvernement provincial québécois « Bien qu’ils tendent à être exagérés, les déficits actuariels de certains de ces régimes atteignent bel et bien des sommes considérables. Les Comptes publics du Canada 2012 affichent un passif de 148,9 milliards $ au titre des régimes de retraite du secteur public du Gouvernement du Canada face à des engagements (rentes promises) de 230,1 milliards $26. Le passif des régimes de retraite du secteur public québécois s’élève à 28,7 milliards $ par rapport à des engagements de prestations d’une valeur de 74 milliards. » source : Système de retraite au Québec et au Canada : constats et solutions,  par Maxime Lefrançois, chercheur-associé et Mathieu Saint-Onge, chercheur-associé, IRIS. Autre difficulté : avant la crise financière de 2008, le système public était en surcapitalisation ce qui fait que certains employeurs ont cessé de payer les cotisations retraites patronales.  

     

    Le 2e étage, le Régime de rentes du Québec et son frère jumeau le Régime de pensions du Canada, remplace 25% du revenu gagné jusqu’à concurrence de 52 500 $ par année. Ce régime offre également une rente d’invalidité et une rente de conjoint survivant. Au 31 décembre 2012, la rente annuelle moyenne s’élevait à 5 588 $, avec un écart important de 58% entre les hommes et les femmes : 4 475 $ pour les femmes et 6 780 $ pour les hommes[2].

     

    Total mensuel des étages 1 et 2 pour les retraités les plus chanceux (départ à 65 ans en 2014) : 1 600 dollars canadiens, soit 1 014 euros actuels Soit en moyenne 40% du salaire des actifs. Il faut tenir compte du niveau de vie canadien.

     

    Le 3e étage est réservé à environ 40 % des travailleuses et des travailleurs qui participent à un régime complémentaire de retraite mis sur pied par leur employeur. Ces régimes ont généralement été introduits dans le cadre de négociations collectives et sont donc le fruit de l’action syndicale. Ils bénéficient d’une aide fiscale publique très importante : les cotisations patronales et salariales sont déductibles d’impôt, les revenus de placement qui s’accumulent ne sont pas imposés non plus ; toutefois les revenus lors de la retraite sont taxés.  Donc régime individuel semi – public grâce à l’incitation par allégement des  impôts  mais géré par le secteur privé. C’est un régime à prestations déterminées uniquement financé par le salarié volontaire.

     

    Le 4e étage est constitué par les Régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) et autres régimes d’épargne individuelle avec tous leurs acronymes (CRI, FERR, FRV et RVER). Ces régimes bénéficient également d’une aide fiscale publique importante, à l’instar des régimes complémentaires de retraite. Ce sont les contribuables à revenu élevé qui en profitent le plus. L’argent épargné est placé des Fonds Communs de Placements (donc soumis aux crises financières, voir en 2008). A ce niveau il faut différencier les régimes à cotisations déterminées (qui ne garantissent pas une rente financière ex : le Fonds de Rente Viagère = FRV et qui ne garantissent pas le risque de longévité de vie du retraité, à savoir la baisse progressive de la rente financière) et les régimes à prestations déterminées qui garantissent la rente financière car ce sont des structures mutualistes (ex : le Compte de Retraite Immobilisé = CRI). Mais dans les deux cas ce sont bien des régimes par capitalisation individuelle.

     

    La Fonction Publique canadienne est incluse dans ces régimes de retraite (elle n’est pas à part) mais un tiers  des salariés publics sont des précaires et la moitié des salariés publics sont à temps plein.

     

    Point de comparaison entre différents Etats sur les dépenses publiques sur les retraites, exprimées en points de PIB (projection en 2020 réalisée par l’OCDE, étude de 2009)

     

    Allemagne = 10,5. Canada = 5,8. Etats- Unis = 4,6. France = 13,6. Italie = 14,1. Nouvelle – Zélande = 5,3. Pays – Bas = 7,8. Royaume-Uni = 6,9. Suède = 9,4. Japon = 5,8. Moyenne OCDE = 9. A relativiser : aux Etats – Unis et au Canada,  les dépenses n’incluent pas les régimes complémentaires publics. Autre remarque : il n’y a qu’aux Pays – Bas où le taux de remplacement dépasse le salaire moyen, en se basant sur le régime public + les régimes complémentaires obligatoires. Source : rapport de l’IRIS cité ci-dessus.

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire
  •  

    Système de retraite japonais

     

    3 étages dans le système de retraite au Japon ( étude du COR du 18 mars 2009, document 47) : les niveaux 1 et 2 dépendent de la durée de cotisations pour le calcul du montant de la retraite et sont obligatoires car c’est le système public. Le 3° étage correspond à un système par capitalisation individuelle.

     + niveau de base : public obligatoire = 410 euros mensuels. Financement à 33% par l’Etat japonais ; régime par répartition et solidarité inter – générationnelle. Cotisations retraites s’échelonnant de 120 euros à 141 euros mensuels. Durée de cotisation minimum : 25 années, maximum : 40 années. Âge de départ à la retraite possible : 60 ans (= 70% de la retraite à taux plein). Le taux plein de la pension annuelle est de 6 600 euros pour 40 années de cotisations, soit 550 euros mensuels. Âge légal de départ à la retraite en 2025 : 65 ans. Si départ à la retraite à 70 ans : 142% du montant à taux plein Pour les Fonctionnaires la limite d’âge de départ à la retraite vient d’être reportée de 70 ans à 80 ans en février 2018 par pénurie de main d’oeuvre. 

     + niveau obligatoire pour les salariés du Privé et les Fonctionnaires : régime obligatoire public. Cotisation retraite : 18% du salaire mais partagé à part égale entre le salarié et l’employeur.

     + niveau privé : régime complémentaire par capitalisation; financé par des fonds de pensions et pour des pensions à  allocations définies. Système contrôlé par le Ministère japonais de la Santé et du Travail. Cotisations retraites : de 12% à 15% du salaire. Les personnels du secteur scolaire privé sont assimilés aux Fonctionnaires.

     

    Le régime public de retraites (niveaux 1 et 2) est déficitaire (moins de ressources que de dépenses) et donc il est complété par l’Etat qui pourrait aller jusqu’à 50% du financement du système public de  retraite.  L’organisation du système de retraite est géré par l’Agence de Sécurité Sociale, qui a perdu des millions de dossiers électroniques et qui a falsifié l’historique des cotisations retraites. D’où la défiance des Japonais à l’égard de cette Agence, remplacée par une Agence des Retraites en 2010.

     C’est le Ministère japonais de la Santé et du Travail qui décide de l’évolution du système des retraites (donc le Gouvernement et par voie de conséquence le Parti politique au pouvoir). Les Agences ne sont que consultatives. Pas de négociations tri – partites (= Etat, salariés, employeurs). Pour l’instant le Gouvernement japonais augmente sa participation dans les niveaux 1 et 2 chaque année ; il est prévu tous les 5 ans un réexamen du système public des retraites (niveaux 1 et 2) qui vise à une baisse des pensions (vers 50,2% du taux de réversion) et à une hausse des cotisations retraites. Le système suédois des comptes notionnels est souvent étudié au Japon mais pas envisagé actuellement.  

     

    Sécurité Sociale au Japon : « Le régime japonais de sécurité sociale couvre les travailleurs salariés contre les risques maladie, vieillesse, survivants, invalidité, accidents du travail et maladies professionnelles, chômage et verse des prestations familiales. Il existe 2 grands types de régimes :

     •le régime de protection sociale des travailleurs salariés (l'assurance maladie "Kenkō Hoken" et l'assurance vieillesse "Kōsei Nenkin")

     •le régime de protection sociale nationale "Kokumin Kenko Hoken". Ce régime est obligatoire pour toute personne qui n'est pas affiliée au régime des travailleurs salariés. L'assurance maladie et l'assurance pension sont obligatoires au Japon. » source : site du CLEISS = Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale

     « Pour les salariés « indépendants » : « A côté des régimes fondés sur un critère de salariat, il existe le régime public d'assurance maladie, qui est administré en grande partie par les municipalités agissant en qualité d'organismes assureurs. Relèvent de ces régimes les travailleurs qui ne peuvent pas bénéficier du régime de sécurité sociale des salariés, à savoir :

     •les salariés à temps partiel ou occupés dans des entreprises de moins de 5 salariés,

     •les travailleurs indépendants,

     •les exploitants agricoles,

     •les personnes non actives. » source citée ci-dessus

     Les Japonais préfèrent à continuer à travailler après leur retraite (vu leur bas niveau de retraite) ce qui arrange les entreprises japonaises car les salariés retraités sont moins payés.

    Gérard ESTIOT

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires