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    Reprenons la main sur la Finance, propositions d’ATTAC France

     

    Deux sources de dangers : le shadow banking (= banque de l’ombre qui diffuse les produits financiers titrisés) et le high frequency trading (= courtage à haute fréquence) qui permet la spéculation à la baisse, le tout lié aux dérégulations menées par TRUMP depuis 2 ans.

     

    PROPOSITIONS d’ATTAC + compléments personnels

     

    + Régulation et contrôle des banques en se basant sur l’intérêt public général, avec l’interdiction juridique des produits dérivés complexes, des ventes à découvert, du leasing d’actions (très spéculatif),  de la titrisation, du hors – bilan des banques, de la spéculation à la baisse, des bulles financières immobilières, étudiantes, sur les produits agricoles, les métaux précieux, ferreux et non ferreux….

     

    + rattacher les indices de références (des Bourses) aux entreprises réelles qui ont un objectif social et environnemental.

     

    + obliger les agences de notation à recevoir une accréditation administrative pour exercer

     

    + les gouvernements établissent eux – mêmes leurs normes comptables (rejet des normes internationales IFRS)

     

    + limiter la spéculation des fonds de pensions, des fonds spéculatifs, du greenwashing

     

    + instauration d’une TTF conséquente portant sur toutes les transactions financières avec une progressivité du taux de taxation.

     

    + pas de distribution de dividendes aux sociétés financières ; contrôles des flux des capitaux

     

    + promotion de la transition sociale et écologique:  réduction du temps de travail + politique du plein – emploi, réorganiser les modes de production, réduire l’utilisation des énergies fossiles,

     

    + limiter l’endettement privé (= 130% du PIB pour l’endettement des ménages et des entreprises)

     

    + réaliser un audit de la Dette souveraine en annulant la partie illégitime et en faisant appel pour le rachat de ce qui reste aux Banques Centrales, à la Banque Européenne d’Investissement

     

    + développer le logement social par l’Etat et non plus par les banques et des entreprises privées.

     

    + augmenter le salaire minimum.

     

    + démanteler les banques en séparant les activités de détail (=dépôt) de celle des affaires en deux catégories de banques. Développer les banques coopératives (= de nouvelles banques basées sur les SCOP et mutualistes). Obliger les banques à renforcer leurs fonds propres, ce qui limitera leur spéculation à l’externe. Interdire les prêts aux non – solvables (entreprises et particuliers)

     

    + augmenter le contrôle du shadow banking, des fintechs, des hedge funds dont les bénéfices seront taxés de manière progressive.

     

    + blocage de la rémunération des traders, suppression des stock-options.

    Gérard ESTIOT


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    Dette publique et dette privée

     

    La dette publique, on nous en parle tous les jours pour dire qu’elle est très importante et qu’il faut réduire les dépenses publiques pour la faire baisser.

     

    Mais qu’en est – il de la dette privée qui fait courir autant de risques à l’économie française ?

     

    Voici une décision prise par le Haut Conseil de la Stabilité Financière à l’encontre des banques françaises qui continuent à s’endetter : « il a décidé ce lundi d'imposer aux banques une surcharge de 0,25% en fonds propres pour leurs activités de crédit en France afin de contenir les risques liés à la forte hausse de l'endettement du secteur privé (entreprises et ménages). » article de LaTribune.fr du 11 juin 2018

     

    Quel est cet endettement privé ? "Le Haut Conseil observe [...] que l'endettement du secteur privé non financier continue de croître et atteint 130,2% du PIB au 4e trimestre 2017 (58,4% pour les ménages et 71,8% pour les sociétés non-financières). La dynamique observée ces dernières années contraste avec celle des autres économies de la zone euro et a conduit la France à un niveau d'endettement désormais supérieur à la moyenne de la zone euro comme à ceux de nos principaux partenaires", justifie le HCSF. » article de LaTribune.fr cité ci-dessus.   

     

    Dans quel délai ? « Les banques ont "douze mois à compter du 1er juillet 2018 pour se conformer à la nouvelle exigence", qui s'applique à l'ensemble des banques de l'Union européenne et de l'Espace économique européen "à proportion de leurs expositions en France." Article cité ci-dessus

     

    Conclusion : la dette privée est plus dangereuse que la dette publique, et tant que les banques ne sont pas davantage contrôlées, cela peut durer encore longtemps.

     

    Gérard ESTIOT


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    Les leçons du passé ne sont toujours pas tirées

     

    Un trader français a pris des engagements financiers (=positions) pour un montant bien supérieur à ce qu’il était autorisé, à savoir 20 000 euros : « Le jeudi 29 juin 2017, Harouna Traoré, 41 ans, a détenu une position acheteuse de 43.941 contrats futures sur le S&P 500, soit une exposition nette de 5,3 milliards de dollars, et de 34.388 contrats futures sur l'EuroStoxx 50, soit une exposition nette de 1,2 milliard d'euros, des ordres passés via le courtier britannique Valbury Capital, selon des relevés de trading vus par Reuters. » Le Figaro.fr du 25 juin 2018. Sa perte initiale de 2,4 millions d’euros a été compensée par ses gains en fin d’opérations de 11 millions de $. Il n’avait droit qu’à conclure que 10 contrats par jour. Il a eu de la chance.

     

    Comme pour l’affaire KERVIEL, le supérieur de Harouna TRAORE n’a pas réagi immédiatement, et ce malgré les contrôles renforcés mis en place par la directive européenne MiFiD2. Et pourtant : « Mais selon les paramètres de risque sur le compte d'Harouna Traoré, dont Reuters a pu consulter une capture d'écran, il est indiqué que le crédit utilisateur est "illimité". Article cité ci-dessus.

     

    Cette affaire fait partie de l’ensemble de toutes les pratiques financières que se permet la finance internationale pour accroître ses gains immédiats quitte à prendre des risques.

     

    Un conseil de lecture utile : un ouvrage d’ATTAC qui explique tous les rouages mis en place depuis 2008 par la finance internationale : 10 ans après, Prenons le contrôle sur la Finance (Edition Les Liens qui Libèrent) au prix modique de 10 euros.

     

    Gérard ESTIOT


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    Comment ça marche ?

     

    Exemple récent tiré des Panama Papers 2. Source LeSoir.be du 21 juin 2018. Gérard ESTIOT

     

     

    ING Groep

     

    banque hollandaise

     

     

     

     

     

     

     

    filiale

     

    ING Belgique

     

    24, avenue Marnix    B-1000 Bruxelles

     

     

     

     

     

     

     

    Filiale                                                                               riches clients russes ou

     

    Geneva branch                                                                 dans le gaz qui ouvrent

     

    Gère 25 sociétés offshore                                           des comptes bancaires

     

    au Panama et dans les Îles Vierges GB                                                                                          

     

     


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    Le bal des hypocrites

     

    Les hypocrites, ce sont les Ministres européens de Finances qui ont fait croire que la crise grecque était finie. Pierre MOSCOVICI, commissaire européen en tête. Le tout relayé par les médias qui ont affirmé que la Grèce possédait 15 milliards pour sa trésorerie. Ce qui laisse déjà entendre, que depuis 2008, avec 270 milliards d’euros en aides successives la Grèce n’avait pas  de trésorerie propre.

     

    Voyons les chiffres : la dette grecque représente 180% de son PIB. Celui – ci a augmenté de 1,4% et 2007 et de 1,9% en 2018. L’excédent budgétaire grec, hors remboursement de la dette, a été de 0,5% en 2017. On est loin des 3,5% d’excédent budgétaire demandés par l’UE de 2018 à 2022 et des 2,2% d’excédent budgétaire pendant les 17 années suivantes. Une tranche de 15 milliards est prêtée à la Grèce, non pour elle, mais pour rembourser ses créanciers dont les Banques centrales européennes qui ont réalisé un bénéfice de 4 milliards sur la dette grecque ; les remboursements du reste de la dette à payer sont de  96,9 milliards  et seront à payer à partir de 2032 au lieu de 2022 : ce n’est qu’un étalement de la dette grecque.

     

     Depuis 10 ans, les trois plans successifs d’austérité ont amené 20% de chômeurs dont 43% chez les jeunes, un exode des jeunes, une baisse des salaires et des pensions qui ont accru la pauvreté , baissé le niveau d’hygiène et entraîné une augmentation des maladies avec une baisse des soins et de la prévention. 23% de la population grecque est en – dessous de du seuil de pauvreté. La Grèce doit se plier à 4 audits financiers dans l’année dans le cadre de la prolongation de la surveillance par les institutions européennes et le FMI, à une nouvelle série de réformes imposées par l’Allemagne.

     

    Comme le disait le Président de la Commission européenne, Jean – Claude JUNCKER « Il ne peut pas  y avoir de consultations démocratiques en – dehors des traités européens. » Et la Grèce paie au prix fort ses deux référendums contre l’austérité qui lui est imposée.

     

    Les prochaines élections européennes sont un moment important puisque le Parlement européen est la seule institution européenne élue par les peuples européens. Il est donc possible des battre tous les groupes politiques qui soutiennent et encouragent cette austérité, cette Union européenne des lobbys et des entreprises, cette orientation du libre – échange avec ses traités iniques qui livrent les Etats aux pieds des multinationales.

     

    Gérard ESTIOT

     


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